Daphné Segretain 

Journaliste de terrain, avant de prendre les rênes d’HEC Stories, elle parcourut les territoires pour couvrir les actualités culturelles comme les sports extrêmes. Notre rédactrice en chef s’est aujourd’hui essayée à l’utilisation d’Altruwe, un réseau social d’un nouveau genre. 

 

Altruwe, c’est quoi ? 

C’est un réseau social sous la forme d’une application qui permet à ses utilisateurs de partager des contenus – articles, vidéos ou podcasts – à la condition qu’ils soient positifs, inspirants et éclairants. En d’autres termes, ces contenus sont acceptés par les modérateurs s’ils sont altruistes et vecteurs de bonnes ondes. Encore mieux s’ils engagent de bonnes actions ; chez Altruwe, on croit au mimétisme social. Exemple : je me suis inscrite sur le réseau et j’y ai posté notre article sur une chocolaterie solidaire ouverte par Stéphane Pétillon (E. 17). J’en ai obtenu quelques likes et j’espère que le partage sur ce réseau va ravir de nouveaux lecteurs et engager mes concitoyens à se fournir en chocolat chez Les Copains de Bastien ou, encore mieux, à monter des projets solidaires eux aussi. 

 

D’où vient cette idée ? 

Altruwe tire son inspiration du mot ‘altruisme’, (pour une fois, pas besoin d’avoir fait HEC ni Harvard pour le comprendre) dont Mathieu Ricard, fervent utilisateur de ce réseau, donne la définition suivante : « L’altruisme est une motivation à accomplir le bien du plus grand nombre d’êtres possible ». C’est en partant de ce postulat que Jérémie Mani (H.01) a décidé de créer ce réseau social d’un nouveau genre qui cherche à favoriser les impacts sur la planète et l’entourage par « l’infusion de contenu inspirant », nous dit-il. À sa sortie d’école Jérémie a d’abord créé une entreprise dans l’email marketing, les newsletters, avant de racheter Netino, une société modératrice de contenus sur les réseaux sociaux. Après presque 10 années passées à modérer des contenus fous, voire haineux, Jérémie a revendu cette société et a fondé, avec son associé Yves Delnatte, Altruwe en tant qu’association à but non lucratif, née pour partager et générer le bon et le bien. 

 

C’est pour qui ? 

Pour absolument tout le monde. On connaît les applis pour les célibataires, les applis dédiées aux cuisiniers, celles allouées aux bricoleurs ou aux passionnés de chiens. Il nous manquait effectivement un réseau social pour partager les histoires positives. C’est Altruwe et chacun peut l’utiliser. Si j’ai commencé à rependre les contenus qui racontent les actions positives de nos alumni, j’imagine et j’espère que Le Monde ou The Globe (Jérémie vit au Canada) m’emboiteront le pas. Mais bonne nouvelle, vous aussi, quel que soit votre âge ou votre profession vous êtes chaleureusement invités à télécharger cette application pour partager ce que vous lisez, écoutez, visionnez, uniquement dans le but d’irradier la communauté de ces récits et actions susceptibles de rendre nos jours et ceux des autres, plus agréables ! 

Quel est l’objectif d’Altruwe ? 

Le premier est fédérer l’altruisme. Le second est différent. Si aujourd’hui Jérémie fait tourner l’application à fond perdu, elle ne le demeurera peut-être pas. « L’idée est de faire connaître Altruwe, puis d’être suffisamment crédible pour attirer des mécènes et faire grandir l’application en la développant », explique l’entrepreneur. Fier de ses 20 000 Altuwistes, dont une grande partie d’entre eux sont des 25/35 ans adorateurs du film « Don’t Look Up » ou bien l’association humanitaire Karuna-Shechen fondée par le moine bouddhiste Mathieu Ricard, les créateurs du réseau espèrent qu’Altruwe dépassera les 50 000 utilisateurs fin mars. À vos applis ! 

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