En 2003, lors d’un voyage au Bénin, j’ai fait la connaissance d’un Béninois avec lequel je me suis liée d’amitié : son histoire m’a touchée et j’ai décidé de m’engager à ses côtés dans la construction d’une école pour enfants sourds et malentendants. Alors qu’il était un jeune papa, son premier enfant a attrapé une méningite qui lui a fait perdre l’ouïe. Raymond ne s’est pas laissé abattre et a appris la langue des signes. Il a communiqué ainsi avec son fils, puis l’a apprise à d’autres enfants sourds ; et pour que les enfants sourds puissent communiquer dans la fratrie, il a accueilli aussi les frères et sœurs.

Après vingt-cinq ans d’existence, son école, située à Porto-Novo, compte plus de 500 enfants dont 35 % de sourds ou malentendants, qu’elle accompagne de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires et leur permet de présenter les examens du CEP (fin d’études primaires), du BEPC (fin du premier cycle du secondaire) et même du baccalauréat (fin du second cycle du secondaire). D’après les spécialistes français et belges qui l’ont visitée, c’est la seule structure qui pratique une intégration totale puisque sourds et entendants, garçons et filles, apprennent sur les mêmes bancs d’école dans une pédagogie bilingue français-langue des signes. L’école comprend deux internats (filles et garçons), ce qui veut dire assurer la subsistance complète des enfants, y compris parfois pendant les vacances, quand les familles résident dans des régions peu accessibles. Notre solidarité s’est accrue en cette période de pandémie de Covid, car les familles se sont appauvries et ont du mal à payer les frais de scolarité. Nous développons les parrainages (agrément de notre association pour la déduction fiscale).

Des informations complémentaires sont accessibles sur le site : www.asunoes-benin.org

 

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