En avril 2020, HEC Stories a proposé aux alumni de partager leur expérience du confinement. Voici le témoignage envoyé par Jean-François.

Je n’arrive plus à me souvenir la date où les médias ont évoqué pour la première fois le Coronavirus à Wuhan. Qui s’en souvient avec précision, d’ailleurs ? Pourtant, cette date marque le début d’un cataclysme sanitaire et économique. Travaillant dans le secteur aéroportuaire, j’ai vécu cette brusque dégringolade du trafic aérien durant tout le mois de mars (nous étions encore en croissance de trafic à la fin février). Tout est allé très vite… Le confinement a été une période douce-amère accompagnée de beaucoup de doutes, de pessimisme, mais aussi d’optimisme, et en définitive avec une certitude : le transporteur aérien reprendra, car en définitive, en dépit de cette période mêlant télétravail et chômage partiel, les apéros virtuels et autres webinars, il manquait l’essentiel : le contact humain. Oui, tous ces outils sont devenus indispensables et peuvent être de précieux alliés, mais pas en toutes circonstances. Ce contact humain, qui tous les soirs nous fait sortir sur nos balcons et nos terrasses pour partager un moment réel et non à travers un écran. Car même une réalité virtuelle augmentée ne remplace pas le contact humain. C’est lui, plus que jamais, qui donne un vrai sens à notre vie. Et même si nous savons que c’est encore très prématuré, pour nous autres Européens (et plus encore Méditerranéens), une poignée de main, une accolade, une embrassade a un vrai sens qui est irremplaçable. Et qui mieux que l’avion nous permet d’abolir les distances pour découvrir ou redécouvrir le monde. Vive la vraie vie.

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