Diplômé d’un autre siècle, boulevard Malesherbes, je voudrais évoquer deux événements qui m’ont fortement marqué.La dernière « leçon » (en quelle année, je n’en ai pas souvenir…) du doyen de droit Léon Julliot de la Morandière, qui a livré avec une grande émotion devant un amphi silencieux sa conviction que sa génération avait surtout fait la guerre, détruit et tué, et son espérance que notre génération ferait mieux… Outre son autorité de juriste, il était mutilé de la Première Guerre et avait appartenu au réseau de résistance Combat durant la Seconde.L’explosion de la première bombe atomique française, à laquelle j’ai assisté, sous l’uniforme de sous-lieutenant du « contingent », sur la base saharienne de Reggane le 14 février 1960. Une « bombinette » (60 kilotonnes, soit environ trois fois la puissance de celle d’Hiroshima), très peu au regard des mégatonnes existantes depuis, qui en font, avec le dérèglement climatique, une des causes possibles de disparition de l’humanité terrestre.Forçons-nous cependant à croire, comme Monsieur de la Morandière, à la capacité des hommes à éviter ces catastrophes !C’est mon vœu pour 2020, comme pour les années suivantes…

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