A l’occasion du 50ème anniversaire de la Whitbread, mythique course autour du monde à la voile, Jean d’Arthuys (H.91) s’est élancé le 10 septembre 2023 dans la course en quatre étapes de Southampton à Southampton, en passant par Cap Town en Afrique du Sud, Auckland en Nouvelle-Zélande et Punta del Este en Uruguay.

Passionné de sport et de voile, Jean d’Arthuys, ancien président de HEC Alumni, n’en est pas à son premier rendez-vous avec les océans. Dans sa jeunesse, il a navigué en course en équipage, parfois aux côtés d’un certain Olivier de Kersauson… Dans les années 2000, alors au début de sa carrière, il a également été directeur général du club de football des Girondins de Bordeaux. Par la suite Jean d’Arthuys a dirigé des chaînes de télévision comme Paris Première et W9, et passé une grande partie de sa carrière dans le groupe M6, avant de lancer ses propres affaires.

Après six mois de course et plus de 20.000 miles parcourus, il remporte ce début mars 2024 la troisième étape – celle du Cap Horn – de la Ocean Global Race (OGR) au classement général en temps compensé sur son bateau, un Swan 53. Et ce face à tous les bateaux légendaires de la course. « Lorsque j’ai appris que la course originelle repartait à l’occasion du 50ème anniversaire de la Whitbread, je n’ai pas pu résister à l’appel… Monter un projet pour y participer c’était tenir une promesse que je m’étais faite dans ma jeunesse et accomplir un rêve.

L’OGR est une course rétro dans l’esprit de la Whitbread, créée par les anglais en 1973. Ils ont eu l’idée d’envoyer des marins en course dans les mers du sud pour faire le tour du globe, alors même que personne n’osait descendre dans ces latitudes des 40èmes hurlants et 50èmes rugissants. Dès les premières éditions, les héros de ma jeunesse se sont lancés dans l’aventure, parmi lesquels Eric Tabarly sur Pen Duick 6, Alain Gabbay qui ratera de peu la victoire ou encore Peter Blake, le génial Sud-Africain.

 

« C’est au-delà de tous mes rêves »

De nombreux bateaux ayant déjà participé à la Whitbread participent de nouveau cette année à l’image de Pen Duick 6, Neptune ou Maiden, premier bateau 100% féminin. Ainsi que seul bateau français qui a gagné cette course, l’Esprit d’Equipe, skippé par Lionel Péan en 1986. Et voilà que l’on remporte cette troisième étape légendaire du Cap Horn, c’est au-delà de tous mes rêves, c’est une belle histoire ! Inscrit le dernier dans la course il y a un an sur le plus petit bateau, en espérant d’abord être sur la ligne de départ, puis finir la première étape, puis, puis, puis…

Mon équipage, très jeune en moyenne, a été formidable car nous avons affronté des conditions difficiles, avec des coups de vent jusqu’à 60 noeuds, un océan très formé dans ces mers australes du bout du monde et un bateau lourd et complexe que l’on doit barrer 24h/24. Ça forge le caractère, l’expérience et le goût de la liberté !

Je mesure la chance que nous avons de vivre cette aventure maritime et humaine de la Whitbread qui a fait rêver tant de marins, avec une telle intensité dans les plus beaux paysages au monde. Et que les océans aient bien voulu nous laisser passer

 

Jean d’Arthuys

 

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