Réapprendre à vivre pour soi : le voyage vers l’alignement
Faire le choix de s’aimer réellement : un acte de courage
Après avoir longtemps fait ce qui était attendu de moi, j’ai fini par comprendre que l’on peut traverser une grande partie de sa vie en se conformant… sans jamais s’écouter vraiment. Je suis Adolé Akpabie (H.10) et, depuis l’enfance, je me pose beaucoup de questions sur le sens de ce monde, sur mon identité et sur ma place. Au fil de mon parcours, jalonné d’épreuves et de remises en question profondes, j’ai trouvé des réponses qui m’ont appris à mieux m’aimer et à prendre soin de moi dans un monde où l’on s’oublie facilement. C’est ce chemin intérieur que je partage dans A journey of self-love, avec l’espoir d’aider chacun à trouver ses propres clés pour une vie plus alignée.
Entre deux continents : construire sa place
Rien ne me prédestinait au parcours que j’ai aujourd’hui. Je suis née de deux parents togolais, issus de milieux modestes, venus en France pour leur spécialisation en médecine. Mon enfance s’est déroulée entre la France et le Togo, entre notre HLM de Créteil et notre maison de Lomé. J’ai grandi dans cet entre-deux culturel, avec l’impression permanente d’avoir un pied dans chaque monde sans vraiment appartenir totalement à l’un ou à l’autre.
Mes parents ont longtemps porté le statut précaire de médecins étrangers. Leur souhait, viscéral, était d’offrir à leurs enfants une vie meilleure. En découvrant l’univers des Grandes Écoles, ils y ont vu la promesse d’une ascension sociale. J’ai emprunté cette voie, convaincue qu’elle ouvrirait toutes les portes. À l’époque, je ne savais pas encore qui je voulais être, mais je savais ce que je devais faire.

HEC : excellence et décalage silencieux
Après trois années intenses de classes préparatoires, j’intègre HEC Paris, symbole d’excellence académique. Pourtant, dès les premiers jours, je réalise que je fais figure d’exception : en termes d’ethnicité, de références culturelles, de classe sociale, même lorsque la situation de mes parents s’est améliorée.
Je trouve ma place dans quelques cercles d’amitié, dans la danse, le théâtre, et dans la création d’une association à impact. Ces espaces deviennent des refuges, des lieux où je peux respirer. Mais le décalage reste là, subtil, mais constant : une impression d’être un peu en marge qui me suivra longtemps.
Comme beaucoup, je me tourne vers le conseil, persuadée que cette voie me donnerait des bases solides pour entreprendre. Faute d’avoir intégré la Majeure Stratégie, je choisis la Majeure Économie Financière, convaincue qu’elle m’ouvrirait d’autres opportunités. Avec le recul, je réalise que je n’étais pas véritablement entrée dans “la course” : pas de stage en conseil, pas de participation aux challenges des grands cabinets. Je suivais le mouvement plus qu’il ne me portait.
Premiers chocs : quand le corps parle
Ma première expérience professionnelle se déroule dans un cabinet de conseil en santé. J’apprends énormément, mais souvent dans la douleur. Ce sont mes années de prépa qui m’aident à tenir : l’endurance, la discipline, la capacité à serrer les dents. Jusqu’à ce qu’un licenciement économique mette un terme à cette première étape.
Je saisis alors une opportunité au Sénégal. J’ai envie d’apporter ma pierre au continent, de participer à quelque chose de plus grand que moi. Un an après mon arrivée, mon corps m’envoie des signaux d’alarme qui conduisent au diagnostic d’une maladie rare. Une production excessive de cortisol — l’hormone du stress — dérègle complètement mon corps. Une coïncidence ? Sans doute pas.
C’est à ce moment-là que tout bascule. Je comprends que je me suis construite dans des environnements qui valorisaient la performance au détriment de l’écoute de soi. La deuxième entreprise dans laquelle j’évolue n’améliore pas les choses. Petit à petit, un processus intérieur s’enclenche : je me réorganise, je me réaligne, je réapprends à m’écouter. Et progressivement, je prends mon envol.
Se réaligner : un impératif pour notre génération
Mon histoire, et les innombrables conversations que j’ai eues avec d’autres, m’ont convaincue que nous sommes nombreux à vivre en pilotage automatique. On avance, on assume, on encaisse — jusqu’au jour où l’on se retrouve à bout de souffle. L’épuisement et le burn-out ne sont pas des accidents individuels : ce sont des symptômes de sociétés entières qui glorifient l’hyperperformance et l’hyperconnectivité.
Se choisir devient alors un acte de courage. Et de survie.
Une mission : aider chacun à vivre la vie qu’il désire vraiment
C’est pour cela que j’ai choisi d’accompagner celles et ceux qui souhaitent retrouver leur alignement. Aujourd’hui, je suis coach, formatrice et consultante en développement personnel, management et finance. J’aide entrepreneurs, dirigeants et managers à vivre, à travailler et à grandir d’une manière qui honore qui ils sont vraiment.
Avec A journey of self-love, j’ai voulu aller plus loin. Ce livre est un nouveau vecteur pour toucher davantage de personnes et transformer toute une génération. À travers mon histoire et les enseignements que j’en ai tirés, j’invite mes lectrices et mes lecteurs à une conversation sincère, de cœur à cœur. Une invitation à se reconnecter à leur vérité, à faire la paix avec leur histoire et à laisser leur lumière briller.
Parce que s’aimer, vraiment, n’est jamais un luxe.
C’est une nécessité.
Et souvent, le début d’une vie nouvelle.
Published by La rédaction