Ville lumière, cité de la mode et temple de la gastronomie, on aime la capitale pour sa vie culturelle et ses petits secrets qui ont traversé les siècles. Suivez les greeters HEC.

Gabrielle Arnault-Lazard (H.15)

Un jour, elle décide de changer de vie pour se consacrer à ses passions : Paris, le théâtre et l’histoire. Son surnom? la « marquise des Potins ». Elle déambule, en effet, en grande toilette dans les rues de la capitale pour nous en dévoiler les secrets les plus intimes. En voici trois bien gardés.

La dame de fer

Dans les années 1920, un escroc du nom de Victor Lustig réussit l’incroyable tour de passe-passe de vendre la tour Eiffel! Prétendant qu’elle allait être démontée sous peu, il invite les ferrailleurs parisiens à faire leurs offres avant de s’enfuir avec le magot. Sa vilaine entreprise est un tel succès que notre loustic Lustig va même tenter sa chance une seconde fois avant d’être dénoncé.

Le Palais-Royal

Peu savent que les somptueux jardins du Palais-Royal étaient l’endroit à Paris où la prostitution était autorisée, d’où son surnom de «marché aux putains». Il avait la particularité d’être une enclave interdite à la police. Les prostituées parisiennes pouvaient donc y exercer sans être inquiétées. Leur seconde option, certainement moins attrayante, était l’enclave du cimetière des Innocents.

Le Louvre

Comment obtenir ce brun si particulier, entre le marron et l’ocre, d’une brillance incomparable? Avec de la chair de momie réduite en poudre et macérée dans de l’alcool! Voici un des nombreux secrets du musée du Louvre. Peindre à la momie est une pratique avérée au xixe siècle. Trois cents ans plus tôt, on transformait déjà les momies en onguent ou boisson pour leurs vertus curatives et mystiques.

Aideen Halleman (H.05)

Après plus de quinze ans au sein d’institutions culturelles telles que la Cité de l’architecture et du patrimoine, la Fondation Cartier pour l’art contemporain, ou la Gaîté-Lyrique, Aideen Halleman intègre le Hangar Y, à Meudon, dont l’ouverture est prévue en septembre 2022. Elle dirige aussi Artips, le média sur l’histoire de l’art. Voici ses spots parisiens préférés.

Le musée Gustave-Moreau

Ce ravissant petit musée situé en plein cœur du 9e arrondissement était la demeure du peintre symboliste Gustave Moreau. On se promène dans les différentes pièces de la maison avant d’atteindre le magnifique atelier du maître, sur deux étages, avec son escalier monumental. De nombreuses toiles et dessins s’offrent à nos yeux dans une atmosphère paisible et inspirante.

Le musée de la Chasse et de la Nature

Niché dans deux superbes hôtels particuliers du Marais, ce musée propose un parcours sur l’animal dans son environnement naturel. Le lieu est magique tant par ses trouvailles scénographiques que par ses nombreuses œuvres d’art contemporain. De très belles expositions sont programmées ainsi qu’un agenda culturel plein de surprises.

Le musée de l’Armée

Si le site des Invalides est mondialement connu, le musée l’est moins. Sa collection permanente est exceptionnelle et très éclectique, allant des soldats de plomb aux instruments de musique militaire, en passant par les uniformes et les collections d’armes. Les expositions temporaires, deux par an, sont souvent passionnantes et dépassent largement le cadre de l’histoire militaire.

L’heure de la vérité

En admirant la Comédie Française, on peut songer à rétablir une vérité sur Voltaire: le grand philosophe des Lumières est un homme qui aime l’argent, au point d’imaginer une grande escroquerie. Au début du XVIIIe siècle, il s’associe au célèbre mathématicien La Condamine afin d’exploiter les failles d’une loterie et empocher un joli pécule qui le met à l’abri du besoin le reste de ses jours.

Victor Lugger et Tigrane Seydoux (H.08)

Promu en 2017 au titre d’« entrepreneurs de l’année » par le guide Gault&Millau, ce duo de choc est à l’origine d’une institution française de la gastronomie italienne : Big Mamma. Un empire qui s’étend sur Paris avec neuf établissements, mais aussi sur Lille, Bordeaux, Madrid et Londres.

Le Baratin

En bon restaurant français traditionnel, le Baratin, à Belleville, sert de la cervelle d’agneau, des rognons ou encore des ris de veau. L’établissement peut aussi se vanter d’avoir une des plus belles caves de vins nature de Paris. On se croirait dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, le patron est le cliché du restaurateur bourru au grand cœur. On y croise des chefs étoilés du monde entier.

Boulangerie Morange

La rue Mouffetard, son marché et ses boutiques d’artisans charcutiers, fromagers et surtout… boulangers. C’est là, chez Morange, que l’on a trouvé notre pain préféré. La baguette fourchue du chef est sans conteste la meilleure de la ville. En continuant en direction de la place Monge, ne soyez pas timides : sonnez à la Maison des trois thés. C’est un délice de raffinement.

Severo

Dirigé par l’artisan boucher William Bernet depuis plus de trente ans, Severo est incontestablement le meilleur restaurant de viande de Paris. Sa réputation le précède, et il est vrai que le steak frites y est parfait. Quant à la carte des vins, elle est pleine de rayas (châteauneuf-du-pape) et autres raretés si vous savez charmer le sommelier.

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