Aux États-Unis, Ubees réinvente l’apiculture en misant sur des ruches connectées. Objectif : sauver les abeilles grâce à la technologie !

La crise sanitaire que nous traversons est dramatique. Mais elle a un avantage : elle va secouer le tissu économique. Les investisseurs vont sûrement s’orienter vers la santé, l’alimentation,le social… Or l’un des objectifs d’Ubees est d’œuvrer pour la sécurité alimentaire mondiale », explique Maximilian Ebrard (H.17), directeur général de cette entreprise d’apiculteurs nouvelle génération.Créée aux États-Unis en 2017 par le Français Arnaud Lacour (qui avait déjà fondé la société Apiterra en France), Ubees gère aujourd’hui 20 000 ruches en Californie, au Texas et dans le South Dakota…

Bruissements d’ailes

« Nous voulons devenir la première société d’apiculture aux États-Unis, avec un objectif de 100 000 ruches installées d’ici quatre ans », avance Maximilian. En corollaire de cette expansion, Ubees espère bien faire chuter le taux de mortalité des abeilles, « qui peut atteindre 50 % aux États-Unis, alors qu’un taux “normal” se situe entre 10 et 15 % ». Une surmortalité qui s’explique, entre autres, par l’usage intensif des pesticides dans l’agriculture américaine. Un désastre écologique… et alimentaire, puisqu’on estime qu’un tiers des ressources de nourriture mondiale dépend de la pollinisation !

Le taux de mortalité des abeilles atteint jusqu’à 50 % aux États-Unis.

Outre l’acquisition et la modernisation de sociétés apicoles, Ubees favorise la présence d’abeilles en milieu agricole, en proposant aux agriculteurs des ruches à la location. Toutes sont équipées d’un système de détection complet pour tout savoir sur la vie et l’état de santé des pollinisateurs : mesure de la température, du taux d’humidité, captage des émissions sonores… « Certains sons nous permettent de savoir quand elles se préparent à quitter la ruche », indique Maximilian. Une technique qui réinvente le métier d’apiculteur, en limitant le nombre d’intrusions humaines dans les ruches.

Ruche time

Les ruches connectées séduisent les agriculteurs, dont la production dépend en partie de l’activité des abeilles : sans elles, adieu les amandes de Californie ! « Le rendement des amandiers chuterait de 50 % sans pollinisation », explique Maximilian. Ubees enregistre déjà des progrès encourageants. « En un an, le taux de mortalité des abeilles a reculé de 35 à 12 % en Californie », se félicite Maximilian, qui se montre confiant pour l’avenir.

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