Les courriers indésirables polluent votre boîte mail ? Ils polluent aussi la planète. Foxintelligence a conçu Cleanfox, une appli pour alléger les serveurs… et l’effet de serre.

Difficile de se faire oublier sur le Net. Il suffit d’avoir commandé en ligne une visseuse-dévisseuse en 2005 pour continuer de recevoir quinze ans plus tard des mails sur de nouveaux articles de bricolage, quand ce n’est pas la newsletter de la fédération française du bâtiment… Il existe une solution : l’outil Cleanfox permet aujourd’hui de débarrasser sa boîte mail de tous ces messages indésirables, et de réduire d’autant la pollution numérique (lire ci-dessous). Derrière cette application ultra-simple d’utilisation et 100 % gratuite (disponible en ligne, mais aussi sur iOS et Android), on trouve Foxintelligence, une start-up fondée par Édouard Nattée (H.07), ex-consultant chez Bain&Company, passé chez Amazon et Westwing Home & Living France.

Respect pour la planète… et pour la vie privée !

Près de 4 millions d’internautes ont déjà adopté l’appli rusée et son petit renard qui repère les e-mails, notifications et newsletters superflus, puis propose de les supprimer. Le modèle économique de Cleanfox est fondé sur la constitution d’études de marché, mais sans concession sur le respect de la vie privée : contrairement à nombre de ses concurrents, pas toujours alignés sur le RGPD (règlement général sur la protection des données), toutes les informations agrégées et valorisées par Foxintelligence sont 100 % anonymes. Cleanfox est aussi l’une des rares applis à demander aux utilisateurs leur accord avant d’utiliser leurs données : un simple réglage dans les paramètres permet d’autoriser ou non l’option « panelintelligence ». Simple, pratique, eco-friendly…

Le digital, une industrie pas si propre ?
Pour lutter contre la pollution, il ne suffit pas d’installer des toilettes sèches ou de se mettre au compost… Contrairement à ce que l’on croit, l’impact du numérique n’a rien d’« immatériel » : selon une étude réalisée par l’Ademe, 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales sont d’origine informatique. L’envoi d’une newsletter produit en moyenne 10 g de CO2 (l’empreinte carbone d’un sac plastique). Et l’intensification des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici à 2025. Bannières de pub, e-mails inutiles, mais aussi le flux vidéo des plateformes streaming et de VOD (dont l’activité a explosé) génèrent une pollution mondiale colossale, comparable à celle de la France.

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