Dans les zones d’alerte maximale, les bars ont fermé, les restaurants sont soumis à un protocole sanitaire renforcé. Colère chez certains, peur de l’avenir… Comment gérer ces émotions ? « C’est un combat intérieur, confie Davy Ngy (M.11), fondateur de Distrito Francès, deux restaurants à Paris et une douzaine de salariés. Il faut regarder vers l’avant et, en même temps, rester très ancré dans le présent car on ne sait pas ce qui arrivera demain. » Cette période de crise Covid-19 est-elle aussi une leçon de management ? « Il faut, encore plus que d’habitude, placer l’humain en tête, et être au clair avec soi-même. La pression est là mais les équipes ne doivent pas la ressentir. »

Cette résilience peut également passer par de nouveaux projets porteurs de sens. Frustrés de ne pouvoir « apporter du bonheur aux gens pendant le confinement », et soucieux de faire vivre leurs fournisseurs artisanaux, les fondateurs de Big Mamma ont lancé Napoli Gang, leur service de livraison d’épicerie et plats italiens. Juridiquement, le projet a pris la forme d’une société à mission signataire d’une charte éthique avec Uber Eats, qui aborde notamment la sécurité des livreurs et leur protection sociale en cas de maladie ou d’accident. « Nous espérons que cette charte, qui s’applique déjà à toutes nos livraisons, fera bouger les lignes dans le secteur et sera adoptée plus largement », indique le cofondateur Victor Lugger (H.08).

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