QUI ME DIT QUE JE SUIS UN BON CEO ?
C’est pour échanger autour de cette question centrale qu’HEC Life Project, le pôle dédié à l’accompagnement professionnel des diplômés HEC, a donné rendez-vous à une poignée de privilégiés. Une table ronde avec un panel d’intervenants prestigieux pour marquer le lancement de sa nouvelle offre de services destinée aux dirigeants : HEC Alumni Top
Executives, qui proposera notamment un carnet d’adresses d’experts de cet écosystème et des rendez-vous tout au long de l’année pour partager entre pairs autour des thématiques qui les animent.
Une table ronde d’exception
Les canapés n’attendent plus que les six dirigeants invités dans les locaux de l’association HEC Alumni. On trouve aussi une trentaine de chaises libres pour la poignée de privilégiés qui y assisteront. Marguerite Gallant (H.03), Directrice Générale d’HEC Alumni ainsi que Violaine Amigues (H.91), Fondatrice de KINT & Présidente de la Commission Life Project d’HEC Alumni introduisent les échanges en insistant sur le risque d’isolement qui guette ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide d’une organisation.
La soirée a débuté par l’iconique Mercedes Erra (H.81), fondatrice et présidente de BETC Groupe Havas 04, un discours prônant la simplicité. Son conseil pour devenir bon CEO : « il faut une vision, une passion, un alignement avec son métier, savoir être humble et se sentir bien entourée. Il faut bâtir un projet qui ait de l’ambition et laisser de l’espace aux autres. L’obsession qui est la mienne est de ne jamais avoir peur du talent. Il faut les embarquer et leur donner le meilleur espace pour s’exprimer ».
Des conseils avisés
« La performance de l’entreprise est grandement corrélée à la performance humaine » appuie Sylvie Joseph, ex dirigeante du groupe La Poste et aujourd’hui membre du conseil d’administration. « Tendre vers une forme d’excellence dans le métier de CEO c’est travailler à la fois avec sa tête et ses tripes, son cœur ». Son propos se conclue ainsi sur l’importance pour le dirigeant de cultiver son ouverture, « Il faut accepter, être capable d’aller chercher des appuis et de s’ouvrir au monde extérieur ».
Le micro change de mains et arrive entre celles d’Evelyne Sevin (H.80), associée chez Egon Zehnder. « Le job est passionnant mais éminemment difficile. Il y a des personnes qui sont naturellement plus en capacité d’incarner le rôle de CEO » avant de présenter les principales qualités attendues sur une telle fonction. Engagement, curiosité, courage, discernement, capacité d’adaptation grâce à un répertoire managérial riche, densité et clarté… viennent compléter la palette requise chez un bon CEO.
Ont suivi Damien Bon, CEO de la start-up Stuart qui a révolutionné le transport des marchandises en villes, qui, lui, donne deux conseils :« Le premier est de s’attacher à créér une communauté d’individus unis autour d’une mission et de valeurs, puis de concevoir un comex’ pour partager sur les forces et les faiblesses et apporter énormément de valeur au lieu d’être un CEO tout puissant. Le second est de ne pas vouloir avoir toujours raison et d’être en recherche constante de feedback ».
« Ne pas s’isoler »
Tel est le laïus commun de ces grands dirigeants. Belkacem Ammiar, Coach des plus grands, évoque ainsi la “solitude peuplée” du dirigeant reprenant la formule de Jean-Jacques Rousseau. Il insiste sur la complexité du rôle : « le CEO est souvent au carrefour d’attentes contradictoires. Avec un niveau de complexité impossible à assumer par une seule personne. » D’où l’importance de l’humilité et de « travailler sa qualité d’être. »
Enfin, Laurent Choain, chief Leadership Education and Culture chez Mazars Group conclue avec son point de vue de DRH et de coach pour répondre. « L’essentiel est bien de faire en sorte que le CEO se pose cette question et qu’il sollicite les feedbacks des gens avec qui il a une interaction fréquente comme de ceux qui vous connaissent bien. Et enfin, de ceux qui sont importants pour l’avenir. Être CEO n’est jamais une fin en soi mais requière un travail permanent ».
Violaine Amigues achève cette table ronde avec un discours tourné vers l’avenir et invite les Alumni et les dirigeants à se réunir, encore, autour d’évènements comme celui-ci.
Published by Hortense Muller de Provenchères