Comment définiriez-vous le management de transition ?

C’est un métier où nous pratiquons le « sur-mesure » et qui requiert à l’heure de la digitalisation de plus en plus d’expertise, de réactivité et de finesse. Concrètement, notre activité comprend trois volets indissociables : – L’analyse fine et précise de la société et des objectifs de la mission ; – L’identification d’un manager ou d’un expert disponible et opérationnel sous 48 heures ; – Le pilotage de la mission et de son manager : c’est un aspect incontournable, mais souvent sous-estimé de notre activité. Cela couvre la préparation de l’arrivée du manager dans l’entreprise, son accompagnement continu tout au long de la mission et un soutien renforcé en cas de difficultés. Notre métier est donc très différent de celui de la « chasse de têtes » et du recrutement de dirigeants. Lors d’un recrutement, l’entreprise va miser sur un potentiel et rechercher un manager qui va rester au minimum quelques années en son sein. Notre manager de transition doit, quant à lui, être opérationnel immédiatement dans un registre bien précis pour une durée limitée. Son objectif est clair : c’est la mission, toute la mission, et rien que la mission !

Alors que le marché du management de transition connaît un développement continu depuis quelques années, quelles sont les principales tendances que vous observez ?

Ce marché en croissance, environ 300 millions d’euros en France, est encore un secteur de niche en comparaison à nos voisins anglais, néerlandais ou britanniques. Aujourd’hui, la gestion de situation de crise, notre activité historique, représente moins de 10 % des missions. Plus d’un quart des missions consistent à remplacer très rapidement un manager absent. Enfin une large majorité de nos interventions se fait, désormais, dans le cadre de missions de transformation et de projet. Les tendances émergentes incluent de plus en plus un volet lié à la digitalisation, aux Big Data et Smart Data, mais aussi au marketing, au commercial et au juridique. La teneur de nos activités reflète ainsi l’état d’une économie dont les modèles évoluent.

Qu’en est-il de vos perspectives ?

À l’international,nous intervenons maintenant sur des projets transnationaux avec d’importantes multinationales qui nous demandent des experts de la transformation et des managers opérationnels, présents sur différents continents. Dans ce cadre, nous pouvons nous appuyer sur le réseau SMW (Senior Management Worldwide) qui nous permet de travailler dans plus de 27 pays. En France, nous constatons que notre activité devient partie intégrante des réflexes des DRH qui sont aujourd’hui de vrais business partners de la transformation des entreprises.

Grégoire Cabri-Wiltzer (H.79) dirige NIM Europe depuis 2011. Il est aussi vice-président de la Fédération nationale du management de transition, administrateur de Prism’emploi et président du SMW. Il a auparavant occupé des postes de direction au sein de Bourjois, Chanel, L’Oréal, Estée Lauder et Revlon.

NIM EUROPE NIM Europe est dans le Top 5 du management de transition en France et fait partie depuis 2018 du Groupe Menway, groupe complet sur la chaîne de valeur et de la transformation RH disposant d’un réseau de proximité de 70 implantations en France et au Luxembourg.

 

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