À l’initiative de Renault, cinq champions industriels et technologiques unissent leurs forces au sein de la Software République. Objectif : développer des logiciels au service d’une mobilité enrichie et bénéfique pour les territoires, les entreprises et les citoyens.

Aujourd’hui, les logiciels comptent pour 10 % dans la valeur d’un véhicule standard. D’ici à 2030, cette part sera de 40 à 45 % ! Un leader du secteur se doit de maîtriser ces technologies, mais il ne peut pas le faire seul. Pendant longtemps, chez Renault, l’innovation s’est faite en interne : il fallait éviter le not invented here ! La démarche d’Open Innovation marque donc un tournant culturel important. Luca De Meo, directeur général du Groupe, a souhaité en faire le cœur de notre développement, parce qu’il nous est impossible de travailler sur toutes les nouvelles technologies en même temps : l’électricité, la connectivité, l’autonomie, les nouvelles mobilités, etc. L’open innovation permet d’être plus rapide, plus performant et moins cher.La Software République répond à cette ambition. Elle vise à développer en écosystème les logiciels qui feront, demain, la valeur de nos voitures.

Mais également à aller chercher de nouvelles catégories de clients, les collectivités locales notamment, pour leur proposer des services à valeur ajoutée autour de la mobilité intelligente et durable.Au sein de la Software République, on ne s’inscrit pas dans une relation client-fournisseur : on veut créer ensemble, codévelopper des solutions nouvelles avec des partenaires experts dans leur domaine : Atos, Dassault Systèmes, Thales et STMicroelectronics. Chacun apporte sa brique technologique et, ensemble, nous pourrons créer quelque chose que chacun n’aurait pas pu faire seul. C’est un véritable changement de paradigme.La Software République va se matérialiser à travers des coentreprises dans différents domaines : la connectivité sécurisée, les écosystèmes d’énergie, les services aux villes, etc. Chacune de ces entités aura son capital, ses équipes, ses partenaires, ses objectifs et ses résultats.

« Jouer collectif permettra de nous positionner dans la nouvelle chaîne de valeur de la mobilité »

Deux premières sociétés sont en cours de création. La première développera un système de charge électrique, baptisé Plug&Charge, qui permet à une voiture, branchée sur n’importe quelle borne compatible, d’être reconnue afin que le paiement s’effectue automatiquement. La seconde proposera une solution de simulation des flux d’un territoire destinée à fluidifier le trafic, réduire les embouteillages et limiter les émissions de CO2.Au-delà des cinq partenaires initiaux, nous souhaitons élargir notre coopération à des start-up innovantes dans le domaine de technologies prometteuses pour la mobilité intelligente. Pour ce faire, nous avons le projet de créer un fonds d’investissement et sommes actuellement en discussion avec des partenaires publics à ce sujet, car il s’agit également d’un enjeu de souveraineté française et européenne.

François Dossa (H.84)

Membre du comité de direction et directeur de projets d’Open Innovation de Renault depuis octobre 2020, il a intégré le Goupe en 2012 en tant que président-directeur général de Nissan Brésil, avant de devenir directeur Alliance Ventures et Open innovation jusqu’en 2019. Auparavant, il avait fait carrière dans la banque d’investissement, notamment à la Société Générale.

Software République

Ce nouvel écosystème d’open innovation pour la mobilité intelligente, ouvert aux collaborations, réunit cinq leaders (Atos, Dassault Systèmes, Groupe Renault, STMicroelectronics et Thales).

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