Depuis 2015, L’Oustau de Baumanière et La Cabro d’Or ne font plus qu’un. Dites-nous-en plus.

En effet ! L’Oustau de Baumanière, créé en 1945 par mon grand-père, et La Cabro d’Or, le relais de Baumanière, ont donné naissance à l’Hôtel Baumanière qui compte 54 chambres et qui est composé de deux restaurants (L’Oustau de Baumanière et La Cabro d’Or) et d’un spa. Cette fusion nous a notamment permis de mutualiser et réduire les coûts. D’un point de vue commercial, cela nous permet aussi de faciliter les procédures sur le Net, mais aussi de vendre des chambres selon différentes catégories. En plus de cinquante ans d’activité, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a considérablement évolué et la concurrence s’est renforcée avec l’apparition de nouveaux acteurs. Nous nous différencions par le caractère unique et magique de notre hôtel, une vieille maison du XVIe siècle. Nous avons la chance de pouvoir allier la beauté de notre établissement à une véritable qualité de service et de cuisine, que nos clients, notamment étrangers, apprécient particulièrement.

Vous avez rejoint cette aventure familiale en 1969. Quels sont les souvenirs qui vous ont le plus marqué ?

L’Oustau de Baumanière a accueilli au cours des décennies de nombreuses personnalités publiques, politiques, littéraires, françaises et internationales La reine d’Angleterre y a séjourné pendant deux jours, tout comme Deng Xiaoping de passage en France pour rencontrer son professeur de français. Sont aussi passés par notre hôtel le Shah d’Iran, ou encore Sadam Hussein… Cette époque m’a laissé beaucoup de souvenirs et d’anecdotes qui font la richesse de Baumanière et contribuent à son caractère unique. C’est aussi pour cela qu’ils sont encore nombreux à venir y passer quelques jours.

Quelle est l’actualité de Baumanière ?

En 1969, mon grand-père avait obtenu une 3e étoile au guide Michelin, que nous avons perdue en 1991. Depuis, nous essayons de la récupérer en faisant des efforts au niveau de la qualité de nos services et prestations. Enfin, aujourd’hui, Baumanière est un groupe, qui inclut aussi Le Prieuré à Villeneuvelès- Avignon et notre restaurant Baumanière 1850, à Courchevel.

Et pour conclure ?

Lors d’une réunion de quelques anciens de ma promo, je me suis rendu compte que j’étais le seul à être encore en activité. Enfin en tant qu’aubergiste, hôtelier et restaurateur, mes portes sont ouvertes aux diplômés de l’école que je serai ravi d’accueillir.

Jean-André Charial (H.67) a débuté sa carrière dans l’hôtellerie avec un stage au sein du Waldorf Astoria à New York. Il effectue ensuite son service militaire en Tunisie dans la coopération comme directeur d’un hôtel à Monastir. De retour en France en 1969, il rejoint Baumanière suite à la demande de son grand-père, Raymond Thuilier. En 1973, il se lance dans la cuisine en faisant un passage chez Troigros, Chapel, Haeberlin, Bocuse, Girardet. Il travaille alors aux côtés de son grand-père jusqu’à son décès en 1993.

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