Je suis né avec un crayon à la main et un autre sur l’oreille, le premier m’a servi à composer mes premiers dessins à l’âge de 3 ans. Le second, je l’ai utilisé pour faire mes premiers comptes d’épicier… je voulais dire d’homme d’affaires, un peu plus tard.Le dessin accompagna mes premiers travaux d’écolier en primaire, mais sa place se réduisit insensiblement au fil des années. En 6e, je pouvais encore en placer quelques-uns dans la marge, en 5e, on me fit gentiment comprendre que les arts graphiques n’avaient plus leur place dans le cursus scolaire. Je devins donc un peintre du dimanche, triste promotion. Après le bac et la fin de mes études secondaires normandes, j’arrivai à Louis-le Grand pour la prépa HEC. Alors là, black-out total sur le dessin. Arrivé à HEC, j’essayai de suivre en même temps les cours des Beaux-Arts ; on me fit gentiment comprendre que c’était l’un ou l’autre, ce fut donc l’un à la place de l’autre. Ensuite mariage, enfants, vie professionnelle, je ne vous fais pas de dessin. J’ai quand même pu faire de nombreux voyages en Extrême- Orient, notamment en Inde où j’ai passé une année (en plusieurs fois). Et puis, les enfants grandissant, le temps disponible s’accrut un peu, me laissant la possibilité de professionnaliser mon trait. J’ai donc commencé à publier des illustrations puis quelques ouvrages, notamment avec un éditeur franco-indien, Kailash. Celui-ci m’a permis de publier une bande dessinée consacrée à Ganesh, le dieu éléphant. L’ouvrage fut réalisé sous la forme d’un livret de 32 pages en format A5, voisin des BD indiennes, les amar-chitra-katas. D’autres suivirent, dédiés à Krishna, puis à Hanuman. Un projet de quatrième ouvrage, dédié à Bouddha, toujours en petit format, échoua pour des raisons financières, l’éditeur n’ayant plus la possibilité d’investir. Le document resta donc à dormir dans un tiroir pendant un certain temps. Je le proposai aux éditions Dharma, spécialisées en ouvrages religieux orientaux. Là aussi, difficultés financières, attente, impossibilité. Quelques années plus tard, je retombe, par hasard sur le nom de cette entreprise dans ma liste de contacts. J’appelle sans trop y croire, mon interlocuteur m’annonce qu’il a fermé mais… qu’il a cédé son fonds de commerce à un petit éditeur bordelais. J’appelle ledit petit éditeur, en y croyant encore moins, et là, banco, le projet l’intéresse ! Voilà comment la biographie de Siddharta Gautama est née après bien des aventures. Ce livre comporte 56 pages couleurs en quadrichromie avec quelques pages de croquis réalisés, pour certains, au cours de mes voyages en Inde et en Indonésie. Si vous le souhaitez, vous pouvez retrouver mes différents travaux et publications sur mon blog : www.denisfauvel.fr

Denis Fauvel (H.72)

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