En avril 2020, HEC Stories a proposé aux alumni de partager leur expérience du confinement. Voici le témoignage envoyé par Aurélie.Comme je l’attendais, ce mois d’avril 2020 ! On peut dire qu’il m’a fait une bonne farce : le 1er avril devait paraître en librairie mon roman édité par Marabout. La date était notée en rouge dans mon calendrier, pour le cas bien improbable où je l’oublierais. Je ne vous cacherais pas qu’éditer un roman, c’est l’aventure d’une vie… Mais non, ça ne pouvait pas se passer comme cela… Lundi 16 mars, premier jour d’école à distance : un cauchemar pour parents confinés. Je fais cours on line à mes étudiants, mon mari est en call toute la journée, nous faisons classe tant bien que mal, et plutôt mal que bien. L’idée me vient d’une série de lettres à la maîtresse dans laquelle je raconterais quotidiennement nos déboires de parents. Le soir même, je lance « Chère Maîtresse ». JOUR 1 : « Chère Maîtresse, je suis bien fière d’avoir réussi haut la main cette première journée de casse. Pardon, de classe, cette correction automatique me rendra folle. Plus que 34 jours avant la rentrée, je vois enfin le bout du tunnel… » Les lettres sont courtes, pleines d’humour et de tendresse, tant pour les enfants que pour les enseignants. J’y parle de grammaire, de sport, de pseudo-littérature, qu’importe, mais toujours de mamans débordées et pleines de bonne volonté. Les inscriptions sur mon compte augmentent de 40 % en quinze jours, les lettres touchent jusqu’à 20 000 lecteurs par semaine. Le confinement est prolongé, ma saga est lancée. Je ne sais trop quand mon livre sortira, finalement (normalement le 27 mai), mais « Chère maîtresse », ma chronique improvisée d’une maman confinée, m’aura fait grandir en écriture, en humour, en patience, et contribuera sans aucun doute à la visibilité de mon futur roman… J’ai finalement réussi à peindre cette pluie en couleurs…

Vous pouvez retrouver mes lettres à la maîtresse sur Facebook et Instagram : https://bit.ly/aurelietramier_auteur

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