Le vieillissement, teinté de mystère, lourd de promesses et de menaces. J’ai toujours été impressionnée par l’image que ce thème a dans notre société. Une sorte de non-dit, un tabou, résultat probable de craintes personnelles ou collectives, complexes et sans doute culturelles. J’ai souhaité en savoir plus, et ai décidé d’y consacrer un travail de recherche, qui m’a amenée à écrire un ouvrage sur le sujet, Si chère vieillesse, paru aux éditions L’Harmattan.Cette aventure rédactionnelle m’a offert une première découverte essentielle : ce thème nous concerne tous. M’autorisant à reprendre une équation du brillant Vladimir Jankélévitch, le vieillissement se conjugue aux trois premières personnes du singulier : le mien (le « je »), celui de mes proches (le « tu »), et celui des autres (le « il » ou « elle »).

Nous sommes tous, à un moment ou à un autre de notre vie, concernés par au moins l’une des conjugaisons évoquées.Cette expérience captivante m’a également permis de constater que ce thème, fréquemment envisagé de manière scientifique, impose également des réflexions de nature économique, philosophique, sociale, sociétale, source d’une complexité dicible. J’ai eu la chance de découvrir le point de vue d’écrivains que j’apprécie tout particulièrement, sans savoir auparavant qu’ils y avaient consacré quelques lignes. Autant d’invitations littéraires qui m’ont incitée à construire une vision plus holistique.

Je me suis ensuite mise en quête des diverses masses financières liées au sujet, et des déterminants qui en dessinent les courbes d’hier et de demain. De l’importance de maîtriser l’adjectif, mais également l’indicateur.J’ai ainsi souhaité, au sein de cet essai, mener le lecteur au-delà des idées reçues. Lui proposer un nouveau regard, qui ouvre des perspectives concrètes pour envisager comment vieillir dans de bonnes conditions sans occulter les enjeux de maîtrise des dépenses publiques.

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