J’ai découvert avec amusement que Tom Gauld m’a « croquée », comme toutes mes sœurs d’âme, sur la couverture de « The New Yorker » de février !

Depuis plus de 15 ans, en tant que coach d’organisation et fondatrice de Coerial Intelligence Collective, mon bonheur est d’accompagner les personnes et les équipes à identifier leur « nectar », et à conjuguer leurs complémentarités pour créer des collectifs vibrants, créatifs et vivifiants.
En parallèle, j’ai toujours adoré cheminer en compagnonnage avec Dame Nature. Depuis mon enfance, je fignole avec elle des petits espaces dans lesquels plantes, insectes et animaux optimisent leurs échanges : ce dont l’un a besoin, l’autre le fournit. Rien n’est perdu, tout est recyclé dans une parfaite élégance de moyens.
Il y a deux ans, les deux passions se sont mariées et ont engendré un joli bébé : le Jardin des Déesses.

Ce jardin, situé en Normandie près de Giverny, nous a été transmis par une dame âgée, elle aussi amoureuse de la terre.  Elle m’a « testée » au préalable. Par un petit matin frais de février, elle m’a servi un café dans le jardin et m’a laissée seule. Un rouge gorge est venu se poser à côté de moi alors que je humais ma tasse. Nous sommes restés là longuement, tranquilles et curieux l’un de l’autre, dans la quiétude des premiers rayons de printemps. Elle est revenue, souriante « Il est d’accord. Moi aussi. Et vous ? ». J’ai écouté mon cœur. Nous avons d’emblée laissé un large espace d’expression à la nature. Le jardin se sculpte lui-même au fil des mois, comme les jardins en mouvement de Gilles Clément : explosions éphémères de couleurs, mini prairies mouvantes. Un jardin redécouvert chaque semaine… et matière à observer.
Donner, recevoir… dès le premier printemps, attirées par les mellifères, les abeilles sont venues, par milliers, butiner les fruitiers, le potager, les kiwis. Les vers luisants et les grillons ont enchanté nos soirées. Toute une faune et flore de biodiversité s’est redéployée dans cet espace libre. Le jardin régale nos visiteurs avec son abondance de fruits et légumes anciens, aromatiques, noisettes, noix. 300 kilos de kiwis cet hiver… Tout se recycle et pousse joyeusement sans engrais ni produit chimique. Recevoir, partager… ce jardin est devenu un espace d’apprentissage et de partage. Dans le potager et le verger, nous observons et documentons les associations les plus fertiles entre les aromatiques, vivaces, légumes, fruitiers. Nous échangeons observations, graines, conseils au sein des collectifs locaux.

Partager, rayonner… au fil des visites et des coups de cœur, le Jardin des Déesses est devenu un lieu de ressourcement et de réflexion. Il accueille des séminaires d’équipe et nous permet d’explorer ensemble les liens entre Nature (permaculture, apiculture…) et Organisations. Dans le cadre de cycles de développement personnel, il permet de déguster l’énergie de chaque saison, se laisser inspirer par la beauté du vivant, se reconnecter avec sa terre intérieure, l’essence de soi. Les professionnels de l’accompagnement viennent y ciseler leurs compétences, tisser des alliances entre disciplines (danse, méditation, tai-chi, art transformationnel, coaching …)
Bientôt viendra le jaillissement vital du printemps, le miracle du renouveau.
Les abeilles renouvelleront leur danse de la vie. Et nous célébrerons le beau rituel japonais du Hanami sous les cerisiers en fleurs.

Pour en savoir plus : mffourrier@coerial.com

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