Le Bureau des juristes HEC est une association qui anime la communauté des étudiants d’HEC intéressés par le droit. Il remet chaque année le Prix du juriste HEC avec le Club Droit et Entreprise pour récompenser un alumni au parcours juridique brillant. Le Bureau des juristes promeut également le droit à HEC en organisant des conférences sur des thèmes divers, des soirées pour les étudiants et alumni, et des missions communes avec des professionnels du droit.
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Retour sur la table ronde BDJ HEC x Young Avotech

Le 21 Janvier 2019, le Bureau des juristes HEC a organisé sa première conférence de l’année dans les locaux d’HEC Alumni sur le thème de la tech et du droit au service des entreprises en partenariat avec Young Avotech, l’association des jeunes avocats créateurs de Legal Tech.

Julie Serrier (M.19) et Pierre Geffrouais (M.19) ont présenté les nouveaux acteurs disruptifs de l’univers juridique qui ont introduit les nouvelles technologies dans leur méthode de travail. La révolution technologique bouleverse non seulement la pratique de l’avocat, mais également les rapports que les justiciables entretiennent avec la Justice. Dans ce cadre, des spécialistes sont intervenus autour de trois thématiques : les outils numériques et leurs impacts, le droit par une approche Legal Design et les innovations pédagogiques.

Les outils numériques et leurs impacts

Tout d’abord, Mathieu Davy, le Président et Co-fondateur de Call a Lawyer, a expliqué que la technologie est un outil de démocratisation du droit permettant de rendre un service de qualité accessible à faible coût. En effet, son application mobile, permet de mettre en relation le justiciable avec un avocat spécialisé à l’occasion d’un premier rendez-vous téléphonique de 20 minutes à 20 €. Cela n’aurait jamais pu exister sans la création d’une interface numérique réunissant près de 400 professionnels du droit. Ensuite, Olivier Lopez et Arthur Sauzé ont expliqué en quoi la technologie pouvait être au service de l’avocat. Ces avocats passionnés de technologie ont révolutionné la pratique de leur métier grâce à l’utilisation des outils numériques mis à la disposition des avocats. Par exemple, Olivier Lopez a confié avoir plus confiance en l’intelligence artificielle qu’en l’oeil humain pour trouver des failles dans des contrats complexes. La tech a permis des gains de productivité importants en libérant les avocats de toutes les tâches répétitives et administratives.

Le droit par une approche Legal Design

Selon Marie Potel, la fondatrice de Dot. Legal Design, et Alexandre Menais (EMBA.09), le secrétaire général du groupe Atos, le Legal Design est un vecteur puissant d’accès à la justice. Il consiste en la transformation de textes juridiques en supports visuels (symboles, pictogrammes, vidéos) destinés à rendre intelligibles des notions juridiques complexes afin de permettre au grand public de mieux les comprendre. Cette matière est d’autant plus importante que la Commission nationale de l’informatique et des libertés l’a elle-même placée au cœur de ses priorités dans son 6e cahier Innovation & Prospective. En effet, cet outil issu de la créativité du juriste permet par exemple de garantir le respect de l’article 12 du Règlement Général sur la Protection des Données en s’assurant du consentement éclairé des consommateurs via une politique de confidentialité claire et accessible.

Innovation pédagogique

Stéphane Baller, codirecteur du Transformation Digitale du droit et Legal Tech de l’Université Paris II Panthéon- Assas, a souligné l’importance de proposer aux jeunes des nouvelles formations dans le cadre du développement des nouvelles technologies notamment en sélectionnant des étudiants provenant d’horizons divers. En effet, à l’ère de la transformation digitale, il est bien plus intéressant que les promotions soient composées non seulement de juristes, mais également d’étudiants issus d’école de commerce ou d’ingénieurs, afin de favoriser l’élaboration de solutions innovantes. Il en est de même pour la directrice de l’École régionale des avocats du Grand Est, Enke Kebede, qui considère qu’il est urgent de réagir au rapport sur l’avocat post révolution numérique publié en 2016 par un groupe d’élèves-avocats de l’ERAGE. Il faut repenser les méthodes de travail et d’apprentissage des élèves avocats pour valoriser au mieux leurs compétences en les mettant en pratique. Elle a également insisté sur l’importance des soft skills qui seront toujours l’atout de l’avocat humain, face à l’intelligence artificielle.

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