Après 30 ans à la direction de start-up et de grands groupes comme Renault où il a lancé la Digital factory, Patrick Hoffstetter s’est associé début 2019 avec Betsy Parayil, coach de dirigeants qui base son approche sur la pleine conscience, pour développer Connection Leadership.

Connection Leadership, quésaco ?

Cabinet de conseil spécialisé dans les enjeux de transformation d’entreprise dont la double expertise, sur les aspects business et humains, permet d’accompagner les dirigeants et leurs équipes dans toutes les dimensions de leur évolution : économiques, digitales, culturelles.

Sur quoi la transformation d’entreprise achoppe-t-elle ?

De mon expérience au sein de grands groupes (SNCF, Vivendi, Renault) et comme senior advisor chez Bain&Company et Vivatechnology, j’ai acquis la conviction que la transformation d’entreprise bute toujours sur les aspects culturels. 90% des projets de ce type n’atteignent pas leurs objectifs en raison de problématiques liées à l’humain : résistance au changement, vision en silos, considérations politiques, croyances limitantes… Un résultat à mettre en regard avec le désengagement des collaborateurs : en France 6 % seulement se disent activement engagés, 69 % non engagés et 25 % complètement désengagés. Cependant, je suis convaincu qu’il est possible pour les entreprises de redoubler de sens et d’engagement.

Pourquoi de tels freins ?

L’angle mort classique des dirigeants et managers, c’est la partie immergée de l’iceberg : les non-dits, les freins systémiques, les paradoxes… S’ils veulent réussir leur transformation d’entreprise, il leur sera essentiel de développer une vision holistique avec une véritable profondeur, qui prenne en compte non seulement les sujets techniques et business mais aussi, à parts égales, l’importance d’un être humain et de son devenir dans l’organisation, la dimension managériale, l’engagement des collaborateurs et plus largement la raison d’être de leur organisation. Les dirigeants peuvent choisir de tout adresser à la fois même si l’urgence du business semble constamment primer sur les réflexions plus systémiques. C’est en embrassant la complexité que nous dévoilons le potentiel.

Qu’est-ce qui rend cette approche indispensable aujourd’hui ?

La crise sanitaire rend la nécessité de transformation encore plus aiguë. Le monde « volatil, incertain, complexe et ambigu » (VUCA), né de la conjugaison de la mondialisation, de la digitalisation et de l’entrée des Millennials sur le marché du travail, a encore gagné en complexité. Les dirigeants et managers qui étaient hier encore réticents voire opposés à toute transformation s’ouvrent à l’entreprendre aujourd’hui. Nombre d’entre eux vivent d’ailleurs un intense moment de doute et de remise en question : ils sont obligés d’agir différemment, de repenser la manière de diriger leur entreprise et de manager leurs équipes. Nous savons qu’il est possible, malgré les circonstances, d’embarquer des collaborateurs en télétravail à leurs domiciles, de générer des connexions pleines de sens entre collègues et d’exprimer dans l’action le sens de la mission. C’est cette connexion qui régénère la motivation.

L’approche de la transformation varie-t-elle selon les secteurs ?

Oui… et non ! Quel que soit le secteur d’activité considéré, ses acteurs doivent travailler à « désiloter » le regard qu’ils portent sur le changement. Or les principaux experts externes sont par nature focalisés sur un angle : les cabinets de conseil en stratégie sur la stratégie et les enjeux économiques, les groupes de communication sur le marketing digital, les cabinets de conseil en ressources humaines sur l’aspect organisationnel, tandis que les SSII se focaliseront sur les aspects technologiques… Chacune de ces entrées est pertinente, mais insuffisante. Pour explorer une approche globale de la transformation, il est vital de se libérer de sa préférence initiale pour se mettre à l’écoute d’autres regards.

Comment, dès lors, réussir la transformation holistique ?

La réussite passe par l’intégration de l’expertise humaine et de l’expertise métier, qui permet un accompagnement concret, sur mesure, de chaque problématique d’entreprise.
C’est la spécificité de l’approche de notre cabinet Connection Leadership. Sur chaque chantier, nous formons des binômes composés d’un expert métier et business sensible aux questions humaines et d’un coach spécialiste dans l’accompagnement humain mais avec une expérience importante en business, à l’image du tandem que nous formons, mon associée Betsy Parayil et moi-même. Il est également crucial que les équipes de l’entreprise s’approprient rapidement le sujet de la transformation en expérimentant un futur en émergence. Ainsi, dès la phase de diagnostic, nous co-construisons des solutions avec nos clients, en mêlant coaching individuel, coaching d’équipe, formation professionnelle et conseil. Enfin, pour mener un projet de transformation, l’expérience est une valeur ajoutée : mieux vaut avoir été aux responsabilités dans une entreprise pour reconnaître les chausse-trappes et les pièges. Nos consultants possèdent donc tous une solide expérience en entreprise et incarnent de façon rare les principes de transformation que nous partageons avec nos clients.

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