Splendide séjour du 23 au 28 septembre, concocté par Pierre Dubot et Dorian Simha, et mitonné sur place par Laurent Seegmuller et son épouse Michèle, entre la ligne bleue des Vosges et le Rhin, l’Alsace… ce « beau gâteau » (dixit Louis XIV). L’épopée de notre petit groupe (nous partîmes 25, mais par de forts déports, nous n’étions plus que 10 en arrivant au port de Strasbourg), somptueusement logé au cœur de la Petite France (ses canaux, ses écluses…), n’en fut que plus pétulante et fraternelle du début à la fin.

Dès le premier soir, 23 septembre, un succulent dîner de retrouvailles à la Brasserie des Haras (dans les anciens haras de la garnison), justement vantée par Le Point dans son numéro du 26.

Jour 2 : la Route des Vins. Dépaysement garanti dans ces villages (« parce qu’à prononcer leurs noms sont difficiles ») d’une propreté déroutante. Le petit train chemine (un peu trop longuement, peut-être) parmi les vignobles, dans un froid qui en fait grelotter plus d’un. Balade dans les rues de Colmar, et le soir « tartes flambées à volonté » à Scherwiller.

Jour 3 : Strasbourg. Le « quartier impérial » allemand, le quartier européen avec le Parlement européen, volontairement « pas fini » : des poutres verticales figurent une Europe toujours en construction ( bravo pour le symbole). La cathédrale, bien sûr, dont le portail est surmonté par un visage : celui de Dieu en personne ! (On le voyait plus grand, non ?). Déjeuner au mythique restaurant Kammerzell avec ses vitres en « cul-de-bouteille » comme au Moyen Âge. On termine la journée par une promenade en bateau-mouche sur les canaux.

Jour 4 : la brasserie. Dernière brasserie indépendante en activité d’Alsace (70 ont disparu en 50 ans), Meteor, à Hochfelden, a pour nouveau dirigeant Édouard Haag (31 ans, ESCP) représentant de la huitième génération ! Déjeuner très haut de gamme à la villa Lalique, suivi de la visite du musée. Créée par un génie, la verrerie Lalique a dominé l’entre-deux guerres par ses chefs-d’œuvre époustouflants. On apprend qu’au Moyen Âge, les verriers se déplaçaient de village en village lorsque le sable de la rivière était épuisé !

Jour 5 : croisière sur le Rhin. Nous embarquons en Rhénanie-Palatinat, au nord de Strasbourg (300 km), pour remonter ensuite le Rhin, en direction du sud, passant au pied de la mythique Lorelei. Débarquement à Rüdesheim, surplombée de tous côtés par les vignobles. De retour à Strasbourg (200 km), c’est le dîner d’adieu, pompeusement baptisé « de gala ».Ah, trop dommage, c’est déjà fini.

Jean Nègre (H.62)

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