Immobilier : concilier logement individuel et lien social
Au sortir de la crise sanitaire, la société Arkadea entend proposer des logements plus personnalisés au sein de résidences où il fait bon vivre ensemble. Entretien avec Pierre Bressollette (E.19), président d’Arkadea.
Nouveau venu dans le paysage français de la promotion immobilière, Arkadea livre aujourd’hui ses premiers programmes, conciliant les aspirations individuelles de ses clients à l’intérêt collectif, en termes de lien social comme d’environnement.
En quoi les attentes des Français ont-elles changé dans le contexte post-Covid ?
Pierre Bressollette : La crise sanitaire a renforcé et mis en lumière des tendances de fond. L’aspiration des Français à la maison individuelle, que l’on peut aménager à sa guise, et au jardin a toujours existé. Pour les logements collectifs, en toute logique, les espaces extérieurs sont de plus en plus prisés, mais la façon dont le logement est conçu, la lumière naturelle, le confort d’été, l’aménagement, les volumes sont également des attentes qui ont gagné en importance durant cette période.
Comment concilier ces nouvelles attentes, assez individualistes, au « vivre-ensemble » ?
P.B. : L’étalement urbain des maisons individuelles n’est pas un modèle soutenable, car il artificialise davantage les sols et multiplie les problématiques de transport. Un habitat dense permet à l’inverse de bénéficier d’équipements collectifs de proximité. Il doit toutefois pouvoir répondre au désir des Français de personnaliser leur futur logement : chez Arkadea, nous cherchons à développer des modes de construction qui offrent davantage de flexibilité pour l’aménagement intérieur, grâce, par exemple, à l’utilisation de poteaux-poutres qui permettent de modifier facilement les cloisons intérieures. Nous travaillons aussi aux moyens d’associer nos clients en amont à la conception de leur logement afin de leur offrir des choix plus ouverts. Sur certaines opérations, nous proposons six variantes de plan pour une même surface de logement, dans lesquelles nos clients peuvent se projeter à l’aide d’outils 3D. Notre deuxième axe prioritaire porte sur le lien social. Nous proposons dans certaines de nos résidences des espaces partagés (rooftop, local de bricolage, chambre d’hôte, véhicules électriques partagés…) qui favorisent les échanges entre les habitants. En partenariat avec La Poste, nous avons développé un panel de services à la personne autour d’une conciergerie numérique, qui pourra être opérée physiquement par les facteurs dans le cadre de leur tournée. Pour faciliter la vie des résidents, nous installons aussi des boîtes à colis connectées dans les halls d’entrée. Nous affinerons ces solutions en fonction des retours d’expériences.
Quelle est votre démarche environnementale ?
P.B. : Nos premiers programmes, dont plusieurs opérations de réhabilitation, sont menés sur du foncier appartenant au groupe La Poste. Nous veillons systématiquement à diminuer l’empreinte au sol des bâtiments pour recréer des espaces de nature et de pleine terre en centre-ville et favoriser la biodiversité. À Clapiers, en Occitanie, nous avons créé des logements sur un ancien centre de loisirs de La Poste implanté au coeur d’une pinède, tout en conservant cet environnement naturel privilégié. À Lyon, sur un ancien centre financier de la Banque Postale et un parking aérien, nous avons dégagé 40 % d’espace pour créer un jardin au centre de la résidence, et deux des cinq bâtiments sont à énergie positive (Bepos). Enfin, nous procédons au choix des matériaux en analysant les solutions les plus durables en fonction de chaque projet : construction bois, préfabriqué, matériaux biosourcés, etc.
Published by Flavia Sanches