En cette rentrée, le mandat d’Hortense de Roux, 42 ans, élue à la tête d’HEC Alumni en juin dernier, s’ouvre sur deux enjeux cruciaux pour l’Association. Le point avec la nouvelle présidente.

Que représente l’Association pour toi, en tant qu’alumni ?

En tout premier lieu, l’association pour moi est la continuité de l’école. C’était donc très naturel de me tourner vers elle rapidement après ma sortie. Ce que l’on vit à l’école est intense et à la sortie, c’est fantastique de pouvoir prolonger cette expérience grâce à l’association. C’est l’incarnation de la force du lien qui unit les HEC entre eux à la fois pour faire des choses ensemble mais aussi pour œuvrer pour le plus grand nombre. L’association est un lieu de rencontre, de transmission, d’entraide et de convivialité.

Depuis quand étais-tu membre du comité ? Pourquoi avais-tu eu envie d’en faire partie ?

Je n’ai pas commencé par faire partie du comité directement. Il est important pour faire partie du comité d’avoir été impliqué dans la communauté HEC via l’École, la Fondation ou l’association au préalable. J’ai commencé comme bénévole en 2008 au sein d’HEC au Féminin puis au sein du comité éditorial de la revue qui s’appelait à l’époque encore « Hommes et Commerce ». Ce qui a guidé mon engagement c’est le fait de vouloir rendre à la communauté entière ce que l’école m’avait apporté. Être HEC c’est un état d’esprit, il y a un supplément d’âme, une confiance en soi que le diplôme te confère qui te donne la liberté de vivre ta vie comme tu le souhaites. C’est une grande richesse et cela t’oblige envers la communauté HEC avec un grand C.

Comment l’as-tu vu évoluer sous les différents mandats précédents ?

L’association s’est professionnalisée tout au long de ces mandats. Il y a eu un travail énorme d’amélioration de la gouvernance de l’association et donc du comité. Ce travail était nécessaire au regard notamment des enjeux d’HEC Alumni et des projets ambitieux qui ont été les siens depuis quelques années: la cotisation à vie, la création d’HEC Editions, la UK House, HEC Ventures… Par ailleurs, il y a eu un effort de représentativité au niveau des membres du comité par rapport à la population des anciens et des étudiants qui a évolué plus vite que la composition du comité de l’association.

Il y a un amalgame facile entre une association d’anciens diplômés et une association « poussiéreuse ». C’est en réalité oublier que ce qui rend l’association si puissante c’est l’énergie des bénévoles et les bénévoles sont aussi divers dans leur parcours que les étudiants.  Aujourd’hui la gouvernance de l’association reflète beaucoup mieux cette diversité, je pense que j’en suis la preuve explicite. Nous ne sommes pas encore parfaits et nous devons intégrer plus de profils internationaux et notamment de MBA au sein du comité. Ce sera un des objectifs des prochains renouvellements.

Que souhaites-tu apporter cette année ?

Les 12 prochains mois vont être clé pour toute la communauté HEC avec le lancement du projet de rénovation du campus qui va replacer le centre de gravité à Jouy en Josas pendant un certain temps ! C’est l’occasion pour l’association de se reposer la question de notre lien organique à l’école. Comment faire pour que l’animation du réseau des HEC que nous savons si bien faire grâce aux 1.500 bénévoles qui se mobilisent quasi quotidiennement, créée un lien plus fort avec l’école, une sorte de continuum de formation et de développement? Ce sera un des axes de travail du comité cette année avec une analyse du parcours d’un HEC pour comprendre et mieux adresser ses attentes aux différents stades de son parcours.

Est-ce qu’être une femme à la tête de l’Association a un sens particulier ?

Bien sur ! Comme évoqué plus haut, il y a une vraie question de représentativité. L’association a 140 ans, nous avons fêté les 50 ans de la mixité sur le campus en 2023 et je ne suis que la troisième femme à être présidente de l’association. Il est très important que la communauté des anciens soit incarnée par des HEC auxquels tout le monde peut s’identifier. Je ne revendique aucun caractère universel naturellement, personne ne peut incarner la diversité de la communauté mais il est certain qu’un certain type de profils a été plus représenté que d’autres depuis la création de l’association. Les prérequis d’expérience, de leadership et de connaissance de l’écosystème HEC sont évidents, mais au-delà de ceux-là, la présidence ne doit pas être réservée à des individus qui sortirait d’un seul et même moule.  J’ai eu beaucoup de réactions positives lors de mon élection à l’Assemblée Générale de juin dernier à ce sujet.

Hortense de Roux, avocate française, Présidente de l’association HEC Alumni, photographiée à Paris le 5 septembre 2024 ©Mathieu Zazzo

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