Jacques Vau est décédé en février 2019. Après avoir dirigé une PME familiale alimentaire, il était devenu consultant au début des années 1990. Parallèlement, il s’occupait aussi de la gestion d’une forêt. Il a en suite contribué au développement d’Intervenance, l’une des premières sociétés de partage salarial en France, créée par quatre camarades d’HEC à la fin des années 1980. Il en assurait l’administration et la comptabilité auprès de Jean-Pierre Lilly (H.65), qui en était gérant.En 1996, il a fondé avec deux associés l’Institut du Temps Géré, vite dénommé ITG. La société, après avoir prospéré sous sa direction, est revendue au début des années 2010. Aujourd’hui, ITG est la première société de portage salarial française, et compte 80 collaborateurs permanents.Jacques était un professionnel méthodique et rigoureux, en même temps qu’un camarade convivial et fidèle en amitié. Un homme de dialogue, aussi. Je lui ai demandé un jour comment il avait vécu mai 1968, face aux employés de la PME dont il assurait alors la direction. Il m’a répondu : « Je n’ai jamais cessé de leur parler… » Coupant court, par la parole, à tout affrontement. Doté d’une grande sensibilité humaine, Jacques avait soutenu dans son combat contre la leucémie une jeune secrétaire d’Intervenance, Carole.À peine retraité, il fut gravement blessé lors d’un accident domestique : une mauvaise chute dans un escalier lui avait valu d’être hospitalisé au Centre de santé des Invalides (en sa qualité d’officier de réserve ayant servi en Algérie, comme la majorité de ses camarades de promo). Veuf depuis une vingtaine d’années, il avait trois enfants : deux garçons et une fille.Jacques Vau peut être considéré comme l’un des pionniers du portage en France, grâce à ses rares qualités d’organisation et son sens profond des relations humaines.

Jean-Pierre Lombard (H.65), ex-consultant affilié d’Intervenance, puis d’ITG de 1989 à 2012

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