Hommage à Annette Rémondière, appelée aussi Annie Tard (HJF.41)
C’est le cœur lourd que nous annonçons le décès d’Annette Rémondière (Montréal, Québec), le 30 décembre 2020, à l’âge de 100 ans », peut-on lire sur le site Echovita. HEC Stories avait évoqué son centenaire à l’été 2020. Diplômée en pleine guerre, Annie tra-vaille dans un organisme qui lui permet subrepticement d’envoyer des jeunes gens en zone libre. Vers 1945, elle épouse Louis-Martin Tard, journaliste à La Vie catholique et correspondant de l’agence France-Presse. Parti en pion-nier à Montréal en 1951, il l’invite à le rejoindre avec leurs cinq enfants. Le voyage aérien en hiver est épique et dure des heures. Il faut faire escale à Gander (Labrador) et, rapporte une de ses filles, l’appartement loué Côte-des-Neiges (nom du quartier) laisse supposer à la jeune femme, effrayée par la température, qu’ils vont loger dans un endroit inhospitalier ! Un sixième enfant va naître et Annie est mobilisée par une vie familiale intense. Deux de ses quatre filles sont emportées en pleine force de l’âge dans les années 1980. Ces drames la marquent à vie. Ses enfants et une vingtaine de petits-enfants et arrière-petits-enfants l’aideront ce pendant à poursuivre sa route avec sérénité, et une remarquable vivacité d’esprit. Cette vie familiale ne l’empêche pas d’être attentive à l’accueil des nouveaux arrivants – j’en fus une heureuse bénéficiaire. Elle s’engage à l’Union française de Montréal, et participe à la création, vers 1968, d’une communauté chrétienne originale et non géographique. Une fois ses enfants élevés, elle travaille à UniFrance Film, au service de presse du Consulat général de France à Montréal. Elle est enseignante au Collège Marie de France (lycée français de Montréal), puis journaliste pour le magazine mensuel Châtelaine, ce qui l’a fait connaître du grand public.
Françoise-R. Deroy-Pineau (HJF.61)
Published by La rédaction