De Massalia au Mucem, les HECJF 68 ont vécu 2 600 ans en trois jours. Dans le cadre des voyages régulièrement organisés par notre dynamique comité de promotion (Lyon, Lille, Amsterdam, Cologne, Vézelay, Évian…), nous étions une petite vingtaine, heureuses de nous retrouver sur les

quais de la gare Saint-Charles, la plupart étant des « habituées » de ces joyeuses équipées, quelques autres participant pour la première fois à ces moments conviviaux de détente et de découverte.La création d’un groupe WhatsApp nous permettait d’échanger, avant, pendant et après, photos, commentaires et informations diverses. Une innovation plébiscitée par la plupart des participantes : le groupe sera donc conservé pour les prochains épisodes.Hommage rendu dès le premier jour aux deux monuments les plus fameux : la « Bonne Mère » et la Bouillabaisse ! Après Notre-Dame-de-la- Garde et la fabuleuse vue panoramique depuis le parvis, nous avons poursuivi notre périple par la basilique Saint-Victor et sa collection de sarcophages chrétiens des premiers siècles.Nous avons ensuite déambulé au gré des ruelles et escaliers du quartier du Roucas Blanc et admiré dans les trouées le magnifique panorama sur la Méditerranée, notamment depuis les jardins de la villa Valmer. En longeant la Corniche, au soleil déclinant, nous sommes arrivées dans l’anse du vallon des Auffes, pittoresque petit port, où nous avons dégusté une excellente bouillabaisse « chez Fonfon ».Le lendemain, nous avons traversé le quartier du Prado vers la « maison du Fada » ou Cité radieuse. Notre guide à l’accent chantant a décrypté pour nous le « Modulor » cher à Le Corbusier.

De retour sur le Vieux Port, nous avons embarqué pour un après-midi de croisière dans les calanques jusqu’à Cassis. Nous avons profité pleinement du soleil et de la beauté des paysages. La journée s’est achevée par un dîner dans un restaurant du Vieux Port où une conteuse provençale nous a amusées de ses anecdotes pleines de gaîté et d’humour.Après une visite du marché aux poissons du Vieux Port et de L’Ombrière de Norman Foster et Michel Desvigne, le bus nous a déposées à la cathédrale La Major, édifiée au XIXe siècle dans un style romano-byzantin et aux proportions spectaculaires. Son architecture rappelle celle de Notre Dame de la Garde, toutes deux ayant été construites par Henri Espérandieu. De l’esplanade, qui offre une vue panoramique sur la Méditerranée, on domine le Mucem, accolé au fort Saint-Jean.Au Mucem, notre guide nous a expliqué la genèse du projet conçu par Rudy Ricciotti : transformer l’ancien môle portuaire J4 en musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

Nous avons déambulé dans les coursives ascensionnelles qui serpentent autour du cube central, à l’abri des arabesques de béton fibré qui l’enserrent, pour déboucher sur le toit-terrasse et emprunter la passerelle de béton qui surplombe un bras de Méditerranée et débouche au fort Saint-Jean.Après avoir déjeuné sur le Vieux Port, nous avons exploré le quartier du Panier, le plus ancien de Marseille, sorte de Montmartre provençal très pittoresque avec ses ruelles et ses maisons colorées, ses petites places, son street art local et ses boutiques artisanales.

Nous avons aussi admiré les richesses architecturales de la Vieille Charité de Puget, ancien hospice, de Notre-Dame-des-Accoules, du pavillon Daviel, ancien palais de justice, et de la maison Diamantée, qui jouxtent un hôtel de ville à l’architecture XVIIe.Cette découverte ou redécouverte de Marseille nous a toutes enchantées : en perte de vitesse à la fin du XXe siècle, du fait de l’atonie de son activité portuaire, Marseille retrouve du dynamisme, boostée par son rôle de capitale européenne de la culture en 2013. Une renaissance qui a permis des opérations de rénovation urbaine et des créations culturelles bénéfiques, dont le J4 Mucem est la plus emblématique illustration.

Martine Verneret (HJF.68)

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