Jacques Fineschi, délégué de la promo H.72 et Françoise Malbezin, déléguée de la promo HJF.72, ont convié les 2 promotions 72 à assister à cette conférence dans les locaux remis à neuf d’HEC Alumni le 14 janvier 2019. Après nos camarades Jean-Paul Betbeze et Jacques Gravereau, c’est notre camarade Dominique Turcq, fondateur et principal animateur de l’Institut de recherche Boostzone, auteur d’ouvrages de management à succès (Le Management augmenté, Éloge du retard de l’Entreprise pour les plus récents) qui a choisi cette fois de captiver son auditoire sur le thème du Post Digital. 35 camarades ont répondu présents à l’appel (liste ci-dessous). Sans notes et sans Powerpoint, Dominique nous a fait part de certaines de ses réflexions rassemblées dans son nouveau livre « Travailler à l’ère post-digitale – Quel travail pour 2030 », qui vient de paraître chez Dunod… Et elles décoiffent. Tout d’abord les entreprises qui n’ont pas déjà pris le virage du digital sont déjà en grand danger car à l’image de l’électricité à la fin du XIXe siècle, le digital est devenu un nouveau « normal », une « commodité » en quelque sorte avec laquelle chacun vit déjà. Il faut donc d’ores et déjà réfléchir à ce qui va se passer au-delà… dans 20 ans par exemple. Selon notre camarade, notre quotidien et notre façon de travailler vont être profondément bouleversés dans 3 domaines : les nouvelles technologies, la sociologie et l’économie. Trois technologies vont prendre une importance majeure dans les prochaines années. L’intelligence artificielle (IA) qui va nous faire passer du « domaine de l’exact » au « domaine des mathématiques probabilistes ».

Nous allons ainsi pouvoir bénéficier de compétences « augmentées ». Les neurosciences qui bouleversent notre connaissance de certaines fonctionnalités du cerveau (et corrélativement l’apprentissage du savoir avec les formations qu’il va falloir mettre en place… tout en évitant, si possible, l’embauche de « clones » dans l’entreprise). La biologie et notamment notre connaissance de l’ADN et les possibilités de le modifier (avec des questions éthiques essentielles : quand et pourquoi ?). Sur le plan sociologique il va falloir « réinventer les moments où l’on est ensemble » car les réseaux sociaux ne remplissent pas vraiment cet objectif. En revanche voyager via Blablacar et développer une économie du partage, oui ! Autre évolution sociologique la « Tripadvisorisation » qui induit des comportements nouveaux en tant qu’utilisateur et consommateur. Enfin notre monde est entré de plainpied dans l’ère de la « post-vérité » avec son cortège de « fake news » et d’infox qui nous fait nous enfermer dans une bulle ou « chambre d’écho » dont il est difficile de se sortir si l’on perd son esprit critique. Il devient donc urgent de mettre en place notre propre « système immunitaire » face aux « fake news ». Dans le domaine de l’économie, ces bouleversements risquent d’engendrer davantage d’inégalités et donc de plus grands risques de débordement. Les questions d’éthique prendront une importance croissante alors qu’elles ne sont pas forcément bien mises en valeur par le système éducatif actuel qui ne fait plus la part belle à la philosophie. Après une séance de questions- réponses passionnée avec notre conférencier, nous avons terminé la soirée autour du traditionnel cocktail qui a permis de fructueux échanges. Merci encore, Dominique, pour ta brillante prestation… ! Nous lirons ton livre avec gourmandise !

Étaient présents :

H.72 : J. Aschehoug, JP.Bador, O.Boret, Ph.Bouillet, J. Cestac, P. Chevalier, J. Cordier, F. Cristofari, J. Fineschi, F. Fournol, B. Gaïsset, A. Gouverneyre, G. Horvilleur, J. Le Gall, JF. Notin, J. Sainctavit, P. Sevaistre, JM. Tennesson, C. Veyrin-Forer, JL. Watine, JD. Wurz.

HJF 72 : D. Acker-Boudard, C. Bador-Pelletier, J. Boucher-Dieumegard, M. Derrien-Peria et son mari, E. Derrien, M.P. Dumontier-Le Mauff, M. Dutac-Longin, C. Foy-Demangel, C. Ladauge-Gschwind, F. Malbezin, M.F. Petit-Mollier, V. Raviart-Migeot, L. Szymczak-Bojman

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