D’abord pourquoi « Pâquerette » ?  

Ce nom étonnant pour une promotion d’HEC nous rappelle qu’en 1964, elle a été la première promotion installée dans le cadre bucolique du campus de Jouy-en-Josas, première aussi parmi les grandes écoles parisiennes à sortir du Paris intra-muros.
Notre promotion fêtera en septembre prochain au Château HEC le 60e anniversaire de notre entrée en pionniers sur ce magnifique campus, qui était alors encore un vaste chantier.

Et pourquoi « la plus participative » ?

C’est la distinction accordée en 2023 par la Fondation HEC pour la collecte de 180 000 € en cinq ans, le cumul de 171 dons. Cette collecte est due à l’initiative conjointe de Michel de Fabiani et de Roland Tchénio, tous deux anciens du Lycée du Parc à Lyon.
Elle reste modeste, mais résulte d’une prise de conscience qu’après le retrait de la Chambre de commerce – que nous appelions familièrement « notre chère mère à tous » –, nous devions désormais soutenir la Fondation HEC notamment pour financer les bourses d’études et que cela aurait valeur d’exemple pour les promotions suivantes.
Cette collecte a été favorisée par les liens qui se sont créés sur le campus et qui perdurent toujours. Ils se sont même renforcés depuis que nous sommes moins sollicités par nos activités professionnelles. En témoignent nos déjeuners qui permettent de réunir régulièrement une quinzaine de participants.

À titre d’exemple, notre déjeuner de décembre aura duré plus de trois heures. Il y a d’abord été question de voyages :
– en Arabie saoudite : Daniel Zumino vient d’y passer dix jours avec le groupe HEC Média-Communication. Il en revient très impressionné par la modernisation engagée depuis une décennie : par exemple 150 000 Saoudiens étudieraient actuellement à l’étranger et le chinois y est devenu la première langue étrangère enseignée. Les femmes ne sont plus voilées, elles conduisent. À Médine, les constructions sur 120 km sont incroyables, et la prévision de tourisme cultuel énorme (1,2 milliard de candidats).
– au Japon : Alain Fouquet (qui a fait sa carrière au Quai d’Orsay) en ramène de beaux souvenirs : des monuments anciens bien préservés, une grande propreté et une étonnante politesse, un sentiment de sécurité malgré la forte concentration des habitants (122 millions sur un territoire égal aux 2/3 de la France)… Bref, un grand contraste avec notre pays. Le Japon est d’ailleurs bien connu de Michel Chevalier, Jerôme Desouches et Daniel Doucet où ils ont beaucoup travaillé. Pour sa part, Daniel Sainthorant, époux de Keiko, s’y est rendu régulièrement depuis des décennies.
– en Géorgie : Jérôme Desouches a été surpris par une fresque à la gloire de G.W. Bush à la sortie de l’aéroport de Tbilissi : un témoignage des sentiments pro-américains de la population bien que les dirigeants soient paradoxalement pro-russes. Accueil très chaleureux et de belles villes à visiter.

Plus proche de nous, Bertrand Le Jariel se félicite de la restauration de l’église de Blonville-sur-Mer dont les fondements remontent au XIe siècle. Il y a activement participé pendant deux décennies. Il rédige les mémoires de sa famille pour ses descendants.

À l’opposé, Daniel Sainthorant nous décrit avec beaucoup d’humour le quotidien d’un retraité qui se lève tard et ne bouge pas beaucoup de chez lui. Par contre, cela lui permet de s’instruire en écoutant ses podcasts préférés : « Affaires sensibles » sur France Inter, « La science CQFD » et « Avec philosophie » sur France Culture, tout en faisant « en même temps » de la gym, du bricolage et de la cuisine, bref en restant toujours hyperactif !

Alain Bataille nous parle de l’édition, un secteur en pleine restructuration. Son fils Christophe (HEC 93), éditeur chez Grasset, est un auteur prolifique.

Michel Chevalier, qui a déjà publié de nombreux ouvrages, évoque son best-seller Management et Marketing du Luxe édité chez Dunod. Cet ouvrage traduit dans plusieurs langues est largement diffusé dans de nombreux pays dont la Chine où il a longtemps enseigné. Michel continue d’enseigner à HEC mais il doit toujours se soumettre à l’évaluation de ses jeunes élèves.

Jean de La Porte des Vaux (alias Dimitri) nous rappelle comment par hasard il s’est retrouvé propriétaire d’un terrain dans les friches industrielles d’Issy-les-Moulineaux donnant accès à des « crayères » qu’il va transformer plus tard en un grand « Chais de France » parfaitement adapté à la conservation de grands vins. Aujourd’hui, Dimitri y conserve – principalement pour le compte de tiers – environ 800 000 bouteilles.

Pour conclure, Daniel Zumino qui se passionne aussi pour la Chine, aimerait débattre de l’influence des penseurs anciens (Lao-Tseu, Confucius, bouddhistes) dans la Chine d’aujourd’hui et de demain.

 

Christian Filiol, délégué de la promotion H.67

 

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