Opter pour un vêtement d’occasion, ce n’est pas seulement préserver son portefeuille, c’est aussi faire un geste pour la planète. Chaque article de seconde main acheté permet en effet d’économiser les quelque 1 000 litres d’eau nécessaires à sa production et les 15 kg de CO2 émis dans le processus d’assemblage et d’acheminement. 

C’est dans cette optique qu’en 2022, Fabien Huché-Deniset (H.17) a fondé Paradigme, plateforme de revente d’articles premium pour femmes. « C’est un projet familial né pendant le confinement. Pour permettre à plus de gens d’aller vers ce modèle plus durable, mon frère et moi avons cherché à gommer les freins de la seconde main qu’on avait identifiés : l’aspect chronophage et incertain pour les vendeurs, et le côté cheap et difficile d’accès pour les acheteurs. » Le site propose aux vendeurs des cartes-cadeaux utilisables chez Paradigme ainsi que ses partenaires (BHV, Showroomprivé, Place des tendances…) en échange d’un envoi « hyper rapide » des articles, et met en place un processus logistique (avec vérification, prise de photo dans un studio pro, nettoyage, remise à neuf et exposition qualitative sur le site) pour offrir une expérience d’achat proche de celle du neuf.  

Un modèle de promotion de l’occasion qui n’est pas sans rappeler celui de Rebag, fondé il y a dix ans par Charles-Albert Gorra (H.07). L’entreprise, qui opère exclusivement aux États-Unis et compte environ 200 personnes dans son équipe, rachète des produits de seconde main, avant de les auditer, de les stocker et de les mettre en vente sur son site. Sa spécialité ? Les sacs de luxe, articles à forte valeur ajoutée, sans taille, faciles à transporter… et pour lesquels le caractère vintage constitue un atout.  

Sneakers en stock  

Au départ, Sneakmart était une application mobile. Créée en 2021 par Anthony Debrant (passé par l’Incubateur HEC en ce début d’année), elle proposait à ses 200 000 membres une marketplace de seconde main de sneakers et d’articles de streetwear. Mais depuis 2024, la jeune pousse a pivoté sur un modèle différent, et offre désormais l’accès, moyennant un abonnement de 14 euros par mois, à des ventes privées hebdomadaires sur des produits streetwear de marques premium (Ami Paris, Jacquemus, Stone Island, Nike, New Balance, etc.). « Pour nos abonnés, ce sont des prix exclusifs et très attractifs, et pour nos marques partenaires, c’est l’assurance d’une image préservée par rapport à une collaboration avec des prestataires généralistes comme Veeppe, The Bradery ou Showroomprivé », estime le jeune entrepreneur de 25 ans, qui a intégré l’Incubateur HEC en début d’année.  

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