À Hué au Vietnam, La Boulangerie Française forme depuis vingt ans des jeunes défavorisés à l’art de faire le pain. Devant le succès de cette initiative, les écoles se multiplient en Asie.

Qui ?

C’est une étude de marché réalisée par deux étudiants à HEC, Thomas Behaghel (H.00) et Jean-Christophe Vallat (H.00), qui est à l’origine du projet. Depuis 1999, une école de boulangerie et de pâtisserie est ouverte à Hué, au Vietnam, avec le soutien de l’ONG Aide à l’enfance du Vietnam (AEVN). Vingt ans plus tard, le concept continue de faire recette. « L’idée est de s’adresser aux jeunes défavorisés, qui n’ont pas accès aux études supérieures », résume Thomas Behaghel, qui a fait de cet engagement personnel son activité professionnelle. En fait de prérequis, les jeunes, âgés de 18 à 23 ans, doivent savoir lire, écrire et compter. 60 % des élèves sont des femmes et 70 % viennent de provinces rurales du Vietnam.

Quoi ?

Les produits fabriqués par les étudiants sont vendus à des hôtels haut de gamme, mais aussi à la classe moyenne vietnamienne et aux touristes. Ce modèle économique permet de subvenir à 95 % des coûts opérationnels de l’établissement.Pour beaucoup des 165 élèves passés par les trois écoles de La Boulangerie Française, la formation a constitué un vrai tremplin : une douzaine d’entre eux ont monté leur propre boulangerie, cinq travaillent à l’étranger, une trentaine ont évolué jusqu’à des postes de chef ou de second dans des hôtels 4-5 étoiles. Devant le succès de l’école, deux succursales ont ouvert ces dernières années à Hô-Chi-Minh-Ville et à Rangoun, en Birmanie. Depuis 2015, La Boulangerie Française a rejoint l’Institut européen de coopération et de développement (IECD), dont Thomas Behaghel dirige la branche Asie du Sud-Est. Désormais, l’objectif est d’essaimer le concept au-delà de l’Asie, de Madagascar à l’Égypte.

Comment ?

Apprendre aux jeunes à fabriquer du pain et des viennoiseries pour les aider à sortir de la misère, telle est l’idée de La Boulangerie Française, implantée à Hué au Vietnam. En plus de l’apprentissage théorique et pratique de la boulangerie, la formation inclut des cours d’anglais et de life skills pour préparer les étudiants à l’insertion dans le monde professionnel. « Comme nous avons un internat, l’école a un côté très familial. Elle devient un vrai repère pour les jeunes, qui reviennent souvent nous voir une fois leur formation terminée », rapporte Thomas Behaghel.

Pour en savoir plus : thomas.behaghel@iecd.org

 

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