Les auteurs du Livre Blanc sur la biodiversité ont remis leur ouvrage à la ministre de la transition énergétique au démarrage de la COP15. Plus de 150 participants ont fait le déplacement pour assister à l’évènement qui s’est déroulé au sein du prestigieux Hôtel de Roquelaure, le siège du ministère de la Transition écologique. Retour sur une soirée riche en espoir et engagements.

Pas de moulures ni de dorures. C’est dans une salle de conférence standard et peu chauffée sobriété oblige, que la ministre a décidé d’accueillir les auteurs du Livre Blanc ainsi qu’Éloïc Peyrache, Dean d’HEC Paris et Adrien Couret, le président d’HEC Alumni.

La Conférence des Parties (COP), édition 2022, est particulièrement importante car elle doit poser un nouveau cadre mondial protégeant 30% des terres et des mers. Conscients de cet enjeu majeur, Christine Rodwell (H.92), David Vaillant (H.98), Théo Maret (H.22), Adam Melki (H.21), Eliette Verdier (H.20), Julie Christiaen (H.22) et Julia Girard (H.20), ont rédigé des recommandations et lancé un appel à l’action aux chefs d’entreprise et aux décideurs politiques. Sylvie Lemmet (H.81), ambassadrice à l’environnement française pour la COP15 a reçu le résultat de ce travail minutieux en juin dernier.

Eviter la sixième extinction

Agnès Pannier-Runacher a utiliser son temps de parole pour partager son expérience de la COP27 : « Il faut prioriser des solutions fondées sur la nature pour lutter contre l’érosion de la biodiversité. Les milieux naturels sont capables de stocker le carbone de l’atmosphère de manière durable et d’œuvrer ainsi à l’atténuation du changement climatique, en reconstituant des puits naturels de carbone. ». L’enjeu n’est en effet pas des moindres : la survie d’un Terrien sur cinq dépend directement des plantes sauvages, des algues ou des champignons. « Pour le climat, nous avons un indicateur : les émissions de CO2 ; et des leviers d’amélioration : la sobriété, l’efficacité énergétique et le déploiement de l’énergie bas carbone, notamment l’énergie nucléaire… Les enjeux de la biodiversité sont bien plus complexes. L’espèce humaine est en danger et il va falloir agir », a ajouté la ministre de la Transition énergétique.

Pour faire face à ce défi, Eloïc Peyrache, a insisté sur l’importance d’une action intergénérationnelle : « On ne peut pas se reposer uniquement sur la jeunesse, à qui on dit trop souvent que ce sera à elle de changer les choses… ce sera collectivement qu’on parviendra à faire bouger les lignes !». Et Adrien Couret d’ajouter : « Madame la ministre, la communauté HEC est prête à répondre à votre appel de collaboration écologique : nous voulons relever ce défi. »

Allier business et biodiversité

Chistine Rodwell (H.92) auteure du Livre Blanc et conseillère de grands dirigeants qui cherchent à mieux intégrer les enjeux sociaux et environnementaux à leur stratégie business, rend compte du rôle important que les entreprises ont à jouer : « l’Investor rebellion vécue par Procter & Gamble, au cours de laquelle 67% des actionnaire ont dénoncé le manque d’informations au sujet de l’impact du groupe sur la forêt, prouve que le monde du business commence sérieusement à s’intéresser à la biodiversité.» Toute une partie du Livre Blanc est d’ailleurs consacrée à démontrer l’impact des entreprises sur la nature et à quel point le business a besoin de la biodiversité pour se pérenniser.

La soirée s’est terminée sur un questionnement de la ministre relatif aux métiers du business : « enseigner le marketing et la publicité dans un contexte zéro carbone, qu’est-ce que ça veut dire ? » Vous avez jusqu’à 2030 !

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