Dans le cadre du moment Eureka, le Club des Experts et Consultants indépendants invitait le 27 avril dernier Philippe Cahen, prospectiviste et spécialiste de la détection des signaux faibles…

Mais qu’est-ce qu’un « signal faible » ? Un fait paradoxal qui nous fait réfléchir sur le monde établi et nous entraîne à désapprendre en quelque sorte, les évidences que nous servent les médias comme des vérités établies et immuables. La démarche est parfaitement légitime, pour une entreprise qui cherche « ses » futurs et la meilleure manière de les exploiter. Les signaux faibles sont tout autour de nous, mais semblent souvent indolores et imperceptibles, car ce sont les habitudes et les usages qui l’emportent. Comme une facilité et une façon de se rassurer, comparé à l’effort que représente à remettre en cause le confort quotidien.

Philippe Cahen détaille les cinq phases d’effort intellectuel permettant de se mettre en capacité de capter les signaux faibles : relativiser le message capté, lever le voile du discours ambiant, laisser parler nos intuitions, écouter nos ennemis et les contradictions, penser à ce qui est impossible. Bref, une vraie démarche qu’il est essentiel de mener pour lever des obstacles à notre capacité d’innover.

Philippe Cahen aime d’ailleurs à rappeler le cri de ralliement des prospectivistes : Curcricré (curiosité, critique, créativité) ! Une belle conférence avec des échanges interactifs avec les participants a permis de lever le voile sur cette science pertinente pour qui décrypte le futur…

Olivier Blandin (MBA.92), Laurent Blondeau (MBA.10) et Jean-Etienne Bouedec (E.13) 

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