Réseauter n’est pas forcément une corvée… L’entrepreneur Guilhem Bertholet propose quelques bonnes pratiques à adopter pour devenir un pro du networking, en ligne comme dans la vraie vie.

Le réseautage, c’est comme le sport : on ne court pas un marathon du jour au lendemain, mais on commence par adopter une bonne routine. D’abord, pensez au réseautage physique. Cela peut être chronophage, mais c’est très efficace. Il suffit de se rendre à des événements professionnels : conférences, petits déjeuners, afterworks… Pour être au courant de ces rendez-vous, contactez votre réseau d’anciens et les anciens eux-mêmes, faites des recherches Google et, sur LinkedIn, intégrez des groupes qui relaient ce type d’informations. Sur place, engagez la conversation, repartez avec une ou plusieurs cartes, sans être dans une logique de démarchage. Voyez plutôt cela comme un jeu ! Inutile d’en faire trop : un à deux événements par mois, c’est déjà bien, car ensuite, il faut réaliser un suivi des contacts noués. Pas d’abattage : privilégiez la qualité de votre présence et des liens.

LinkedIn, incontournable

Après le réseautage physique, connectez-vous sur LinkedIn avec les personnes avec lesquelles vous avez discuté, en leur rappelant rapidement le cadre de votre rencontre. Ensuite, ne laissez pas mourir une relation, prenez des nouvelles et donnez-en, par exemple quand vous changez de poste. Il est possible de se créer un système d’alerte, pour penser à relancer ses contacts. Mais vous pouvez tout simplement prendre le temps, régulièrement, de relire vos messages LinkedIn, histoire de voir où vous en êtes dans vos échanges avec votre réseau.

De plus, se faire identifier, sur le web, comme un expert sur tel ou tel sujet est un bon moyen de faire croître son réseau. Les gens vous remarqueront et entreront en contact avec vous. Vous pouvez créer un site web (c’est le summum), mais l’alimenter sérieusement prend beaucoup de temps. Je recommande d’abord de faire de LinkedIn votre site personnel : partagez des articles sur un sujet donné et écrivez des posts.

Offrez avant de demander

Surtout, il faut garder à l’esprit que le réseau, ce n’est pas un magasin où l’on vient se servir. On a toujours quelque chose à donner, et il faut le proposer explicitement, même quand on est jeune et qu’on débute. Offrez avant de demander et laissez une place au hasard, au random. Il y a des relations que l’on noue comme ça et, longtemps après, cela fait tilt. Une chose est sûre : on ne constitue pas son réseau en quinze jours.

Et pour avoir un réseau actif le jour où on en a le plus besoin (par exemple, au moment de créer son entreprise ou de changer d’emploi), il faut s’y être préparé en amont, dans la durée. Forcément, à certains moments, vous serez à la recherche de quelque chose de précis… Dans ce cas, mieux vaut formaliser clairement votre demande, mais toujours en gardant à l’esprit que vous avez aussi des choses à offrir. Il n’est jamais trop tôt pour construire son réseau. Les étudiants peuvent commencer à partir d’une connaissance, un maître de stage, leurs premiers collègues… Chaque personne rencontrée peut vous mettre en relation avec plusieurs autres : c’est la même dynamique qu’avec nos cercles d’amis, tout simplement.

Guilhem Bertholet Entrepreneur récidiviste, il a fondé l’association de réseautage La Cuisine du web, à Lyon, a créé et dirigé l’incubateur HEC de 2008 à 2011, et a donné des cours en marketing digital et en entrepreneuriat à l’école.

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