De l’entrepreneuriat au Private Equity, quel est le fil rouge de votre parcours ?

Je suis sorti d’HEC en 2007 et me suis lancé en tant qu’entrepreneur pendant 4 ans sur deux projets différents, l’un dans la publicité mobile, avec un camarade de promo, l’autre dans les énergies renouvelables puisque j’ai développé une centrale photovoltaïque que j’ai ensuite vendue. J’ai alors rejoint le fonds d’investissement Bridgepoint Capital, où j’ai appris les bases du métier du Private Equity avant d’intégrer le groupe JCDecaux pour découvrir un autre versant du métier M&A. J’y ai passé 5 ans dont 3 ans et demi comme Directeur Fusions Acquisitions et Développement, avec une activité soutenue de rachat d’entreprises à l’international, en Afrique, Amérique du Sud et centrale, Etats-Unis, Europe et Australie. Le fil directeur de ce parcours ? L’attrait pour l’entrepreneuriat, les entrepreneurs et le travail en mode projet.

Vous avez rejoint Bpifrance Investissement pour accompagner les entrepreneurs français ?

J’ai été tenté par l’opportunité de travailler pour un acteur de place, où l’on est exposé à de
nombreuses transactions et à de nombreux secteurs d’activité. C’est aussi un acteur porteur de sens car dans l’écosystème Bpifrance, Bpifrance Investissement est un maillon clé du soutien aux entreprises françaises. Nous intervenons en tant qu’investisseur minoritaire aux côtés d’autres actionnaires familiaux, industriels ou financiers, avec un rôle actif dans la gouvernance. J’ai également été séduit par la qualité intellectuelle et humaine des équipes.

Quelles sont vos missions en tant que Directeur d’Investissement Large Cap chez Bpifrance Investissement ?

Le Large Cap traite les investissements minoritaires au-delà de 15 millions d’euros. Notre rôle commence avec le sourcing des opportunités, ce qui suppose d’entretenir un réseau de chefs d’entreprises et d’intermédiaires (conseils, avocats, etc.), puis l’analyse de ces opportunités. C’est un travail complet, sur quelques semaines à quelques mois, qui couvre des sujets stratégiques, financiers, juridiques, fiscaux, RSE, etc. L’objectif est de se forger une opinion sur l’équilibre rendement-risque de chaque opportunité d’investissement, et également de s’assurer de l’adéquation du projet avec la thèse d’investissement de Bpifrance. Cela passe également par de nombreuses interactions avec les fondateurs et managers de l’entreprise ciblée, qui nous permettent de challenger leur plan de développement par exemple, et par des visites de site. A l’issue de cette phase d’analyse, si le projet semble viable, l’équipe va le défendre devant un comité d’investissement. Vient ensuite la phase de suivi de l’investissement, sur plusieurs années : je participe aux instances de gouvernance des entreprises dans lesquelles on a investi, pour accompagner leur développement.

Quelle est votre vision du rôle de Bpifrance Investissement dans le contexte de reprise post-Covid ?

Notre rôle est clairement d’accompagner les entreprises qui peuvent saisir les opportunités de développement ou de consolidation en cette sortie de crise. Les opportunités d’investissement sont très intéressantes pour nous dans le secteur de la French Tech par exemple, qui connaît un fort dynamisme du fait de l’accélération de la digitalisation liée à la crise du Covid. Mais nous sommes également très présents aux côtés de secteurs plus traditionnels comme l’aéronautique, l’automobile, qui sont actuellement en forte transformation et qui ont besoin du soutien d’investisseurs de moyen et long terme tels que Bpifrance.

Quel est votre message pour les diplômés HEC qui envisageraient de rejoindre Bpifrance Investissement ?

Le métier du Private Equity chez Bpifrance est passionnant car il permet d’être exposé à de nombreux secteurs d’activité et à des sujets d’analyse très divers. C’est très stimulant intellectuellement. Nous avons la chance de l’exercer dans un environnement de travail à la fois exigeant et bienveillant, ce qui ne gâche rien !

Published by

En partenariat avec