Robert Downey Jr. investit dans une start-up HEC
Les froggies d’Ynsect, société spécialisée dans l’élevage de scarabées, viennent de s’offrir une visibilité internationale, grâce au soutien de la star américaine Robert Downey Jr. Après une levée de fonds réussie, la start-up affiche des ambitions de géant !
Selon le consultant Arcluster, le marché mondial des insectes pourrait dépasser les 4 milliards de dollars dans les cinq prochaines années, contre 473 millions en 2020. Avec un impact environnemental limité et une productivité supérieure à d’autres sources de protéines, l’élevage d’insectes apparaît aujourd’hui comme une solution d’avenir. « Dès la création d’Ynsect en 2010, l’idée était de proposer quelque chose qui ait du sens, confie le confondateur Jean-Gabriel Levon (H.09). On doit désormais avancer en tenant compte du fait que notre planète n’est pas infinie. » Le projet de la start-up : élever des larves de scarabées (tenebrio molitor) afin de fournir des protéines pour l’alimentation animale et pour la production d’engrais.
Un projet qui fait rêver, et auquel l’acteur américain Robert Downey Jr., interprète d’Iron Man, croit dur comme fer. Footprint Coalition, le fonds d’investissement responsable créé par la star hollywoodienne, vient d’investir dans la start-up Ynsect.
Des scarabées boostés
Sa participation, dont le montant n’a pas été précisé, complète une levée de fonds exceptionnelle qui porte le financement global de l’entreprise française à 425 millions de dollars (360 millions d’euros). « Avoir Iron Man avec nous, ça n’a pas de prix ! s’enthousiasme Jean-Gabriel Levon. La valeur de sa campagne de communication dépasse largement son investissement, son image nous permet de toucher énormément de monde. »
Le jeune entrepreneur (34 ans) a déjà le regard tourné vers l’avenir. « Bien sûr, on est contents d’avoir réussi une telle levée, ça nous permet d’être fully-funded, reconnaît-il. Mais il faut rester humble face au travail demandé. Le chantier qui se trouve devant nous serait un défi même pour un grand groupe. »
Le prochain objectif de la start-up : multiplier par cent sa production. À l’usine de Dole (dans le Jura), qui affiche une capacité de 1000 tonnes par an, s’ajoutera celle d’Amiens, capable de produire 100 000 tonnes dès 2022, puis le double à partir de 2024. Avec une superficie de plus de 17 hectares au sol, le site sera l’une des plus grandes fermes verticales d’insectes au monde et surtout la première à compter un bilan carbone négatif. Les effectifs de l’entreprise (130 personnes aujourd’hui), devraient quant à eux doubler d’ici un an et demi. « Même si les candidats ne voient pas d’annonces, ils peuvent venir taper à la porte ! » À bon entendeur…
Published by Marc Ouahnon