De l’idée à la réussite en passant par le business model, le chemin de l’entrepreneuriat est semé d’embûches. Pour comprendre et s’inspirer de ce qu’ont vécu les autres, HEC Stories a choisi d’échanger avec des acteurs du monde agité de la beauté où nos alumni font florès.

Après Flore des Robert, la cofondatrice de La Bonne Brosse, Ning Li (H.06), le fondateur de Typology, Sabrina Herlory (H.02), à la tête d’Aroma-Zone et Fleur Phelipeau (H.09), la fondatrice de D-Lab Nutricosmetics, nous traversons l’Atlantique pour poursuivre cette série de Dos & Don’ts avec Paul Michaux (H.15), le fondateur de Prose.

Avec plus de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires aux États-Unis et au Canada en 2022, Prose est la marque haircare et skincare leader de la beauté personnalisée dans le monde.

 

1. Construire son idée

Beaucoup d’entrepreneurs sont très secrets, craignent de partager leurs idées. Ça n’était pas mon cas et je pense même que l’idée ne fait pas tout ! Ce qui compte, c’est l’exécution. Comment partir d’une idée viable pour en faire quelque chose de viable. Pour moi, il faut challenger cette idée et éviter de la garder secrète.

 

2. Construire un business modèle

Il y deux points importants. D’abord, il faut s’assurer que ton plan est bien réaliste et exécutable. Il faut vérifier toutes les hypothèses, en parler avec des gens qui s’y connaissent. Puis, il faut faire un tableau avec le meilleur scénario et le pire et bien envisager les deux.

 

3. Se servir des années campus

Il y a tout un cursus de hard skills sur le management, le travail en groupe qui, sur le moment, peuvent sembler un peu abstrait mais une fois dans la vie professionnelle, sont bien utiles. Au-delà de ça, les années HEC ont été pour moi des années d’exploration où tout était intéressant. C’est lors de mon stage de césure que j’ai confirmé mon attrait pour le monde de la beauté. Le Master digital m’a apporté la tech. Et j’ai commencé l’entrepreneuriat sur le campus [Paul et deux de ses camarades de promo avaient monté SoGood, une appli comparateur de prix du luxe international, NDLR]. Puis, il y a tous ces intervenants qui viennent sur le campus. C’est fort d’explorer dans un environnement où tu es sûr de la qualité.

4. L’importance de la phase de test

Elle est clé ! Et je pense qu’on n’en sort jamais vraiment. L’entrepreneuriat c’est challenger l’établi. Chez Prose, on a un outil qui s’appelle « Review and Refine » où chaque consommateur laisse une review sur ses formules. C’est géré par une IA qui permet d’améliorer constamment les formules. Nous sommes en quelque sorte en phase de test perpétuelle. Pour moi, c’est l’une des clés de la réussite.

5. Gérer les échecs

Il faut tout d’abord, prendre de la distance et partager en interne avec ses co-fondateurs ou collaborateurs. Il y a une forme de gymnastique à mettre en place avec les échecs. Chaque solution d’aujourd’hui est potentiellement le problème de demain.

 

6. Savoir grandir

Il ne faut pas essayer de grandir à tout prix. Passer au step supérieur, c’est s’assurer qu’on est dans le bon rythme. La maturité prend du temps. L’entrepreneuriat est une course mais il faut que les fondations soient solides.

 

7. L’importance des réseaux sociaux

Immense ! Surtout aux États-Unis ! Le paid média fonctionne bien mais ça peut être assez couteux. Pour nous, les réseaux sociaux sont un canal vraiment puissant qui nous permettent une relation directe avec la cliente. On est surtout sur Instagram, Facebook et un peu sur TikTok.

 

Bonus : conseil aux jeunes entrepreneurs

Certes, il faut parler de son idée autour de soi, se confronter à cette réalité mais, à un moment, il faut croire en ses idées et se lancer. En s’assurant de pouvoir mesurer son progrès.

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