Le mot de Jacques Berger (E.66)
Tu es jeune. Tes parents, moins. Ils vieillissent chez eux, heureux. On n’est jamais aussi bien que chez soi. Mais vient un jour où on ne peut plus y rester. Les soins à domicile sont possibles, mais lourds à gérer. Ils ont leurs limites. Au-delà de cette limite, où aller ?Dans une maison de retraite médicalisée, un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Selon l’air du temps, ces maisons de retraite sont des mouroirs ou le capitalisme exploite les vieux, dans des conditions de vie difficiles à supporter. En réalité, il existe des EHPAD de bonne qualité, où l’on peut finir ses jours en sécurité, et dans la sérénité. Encore faut-il le prévoir. Choisir un EHPAD et s’y inscrire n’engage à rien, mais permet de prendre rang et d’obtenir une place dans un délai très court quand la nécessité s’en fait sentir. Bien choisir un EHPAD nécessite réflexion, selon des critères de base : qualité des soins, ampleur, clarté et gaieté des espaces, qualité de la nourriture, climat entre direction, personnel et résidents. Le prix n’est pas un critère de qualité. En matière de prix, globalement, existent deux niveaux : les EHPAD gérés par les communes, les congrégations religieuses et les fondations se situent à un niveau de prix plus accessible.
Les EHPAD gérés par des sociétés privées sont approximativement 50 % plus chers. Attendre que l’urgence commande conduit à des décisions qui ne sont pas les meilleures. Pour bien vieillir, il faut prévoir et s’inscrire à l’avance dans un EHPAD qu’on aura choisi avec soin.
Jacques Berger (E.66), 97 ans, résidant dans l’un des meilleurs EHPAD de la région parisienne, géré par une fondation
Published by Marielle Chabry