Laurent Blondeau (E10) : l’écriture dans le sang…
J’ai toujours aimé l’écriture parce que j’ai toujours aimé lire. La découverte des mots, expressions et situations est beaucoup plus riche à travers du storytelling textuel. De celui qui développe énormément l’imagination.
L’époque actuelle, dans une course toujours plus rapide prend des raccourcis fâcheux, qui omettent bien des plaisirs et bien des détails. J’ai travaillé près de 20 ans dans des structures d’entreprise importantes et évidemment, le rapport à l’écriture était tout autre, par absence de la technologie quotidienne que nous connaissons. Loin de regretter cette époque, il est évident qu’elle permettait des analyses plus au fond et globalement plus penchés sur le process que le résultat en lui-même. Notre époque recherche du résultat à court terme avec les loupés que cela procure. J’ai toujours aimé l’analyse sous forme d’enquêtes, celle où comme un inconnu, on tente de trouver les indices de résolution. Comme une enquête policière, qui me conduira sur ces thèmes d’écriture, bien plus tard.
Lorsque j’ai lancé Buzzed-In, conseil indépendant, je me suis efforcé de reproduire ce mindset pour mes clients. Chercher et trouver pour eux des solutions, d’un œil externe, par l’analyse de leur situation. Bien souvent, le client est aveugle car trop porté sur l’action et le résultat immédiats. C’est ainsi, plus porté sur les process et les produits et pas seulement sur l’idée, que je décompose de manière très pragmatique les besoins des entreprises. Et on en trouve toujours !
J’ai démarré à l’époque plusieurs collaborations sur des blogs, les miens et d’autres thématisés sur l’innovation, les technologies et le business development. En Français ou en Anglais, je postais très régulièrement des analyses économiques, marketing, sociologiques. Jamais pour idolâtrer la technologie mais pour les progrès qu’elle générait pour le développement des entreprises. A cette époque, bon nombre voyait dans les réseaux sociaux un jeu temporaire qui n’allait pas durer…Jusqu’à constituer la clef de voute du développement digital !
Je suis très attaché au « chemin » plutôt qu’au but. C’est en chemin, en décortiquant les process, que l’on fait des rencontres, des erreurs, beaucoup d’apprentissage et énormément de découvertes. C’est bien ce qui est regrettable aujourd’hui : le résultat, tout, tout de suite ! C’est toute l’approche d’un Steve Jobs, qui décortiquait en milliers de tâches, pour passer de l’idée à un produit qui change la vie des gens !
Passionné par les séries policières, films à enquêtes ou les escape games, j’ai alors trouvé énergie et matière pour écrire mon premier roman : Urbex Codex. Un roman policier thriller dans l’environnement de l’exploration urbaine, discipline interdite mais à sensations, parfois fortes !
Je fréquente les salons, surtout locaux en province et y rencontre de nombreux lecteurs pour y faire des dédicaces, avec une modeste ambition : procurer un peu de plaisir et d’émotions. Après tout, c’est bien le jeu de la culture et le livre comme bien culturel. Poussé par le premier, j’ai rapidement élaboré un scenario pour le deuxième ouvrage, « L’Autre ». Un thriller psychologique, qui finit par interpeler le lecteur sur sa propre vie. Une interaction particulièrement pertinente pour celui qui sait faire une pause et y réfléchir. Ce livre est parfaitement contemporain et constitue une autre manière d’écrire des polars…On doit en sortir autant avec des questions que des enseignements sur soi. Les deux ouvrages sont aux éditions Maïa, maison indépendante à Paris. Les salons m’ont permis de grandir en audience et en réputation, mais surtout de rencontrer nombre d’auteurs inconnus. Un monde extrêmement intéressant avec beaucoup d’humilité et d’enseignements !
Je poursuis actuellement mon chemin, avec l’écriture d’un troisième roman. Démarré cet été…Mais ceci est une autre histoire…
Published by La rédaction