En charge du contrôle financier de Vivendi, je me suis autorisé une infidélité aux chiffres en publiant un premier roman intitulé La Mémoire en héritage.Ce projet est né sur une plage bretonne, le Men Du, dans le Morbihan. Je me trouve assis à côté d’un homme âgé. La conversation s’engage. Cet homme que je rencontre pour la première fois me raconte alors, avec simplicité, son histoire : sa jeunesse dans une Bretagne occupée, son aide à la résistance, son exfiltration en Angleterre, puis son incorporation dans les forces spéciales, son parachutage au-dessus de la Bretagne… Une envie de parler. Un besoin, peut-être. Car il m’avoue que son histoire, aussi extraordinaire soit-elle, n’intéresse guère. De cette conversation sur une plage, un jour d’été, est née l’idée de ce roman à la fois contemporain et historique, un chassé-croisé d’époques et de destins.

Il aborde le thème de ces mémoires familiales qui trop souvent se perdent, se délitent, étouffées par le désir d’oubli d’un passé douloureux, réprimées par la croyance en leurs insignifiances, asphyxiées par l’indifférence et le manque d’écoute. Entre le premier mot couché sur le papier et la publication du livre, près de deux ans se sont écoulés. Deux ans à écrire, façonner les phrases, imaginer les personnages et les situations, à relire, à solliciter mon épouse pour relire aussi, encore et encore. À envoyer le manuscrit à différents éditeurs, à recevoir des retours encourageants et des conseils de la part de belles maisons. À signer un contrat à compte d’éditeur avec les Editions Complicités, basées à Paris, que je remercie d’avoir aimé et publié ce livre.Maintenant est le temps de la promotion, sur les réseaux, via le bouche-à-oreille, dans les médias, par des séances de signature. Maintenant est le temps des belles rencontres, des échanges avec les lectrices et lecteurs.

Mais laissez-moi lever un coin du voile, vous donner un avant-goût du roman. Une jeune femme en colère marche vite dans les rues de Paris. Elle va rencontrer le biographe de sa grand-mère récemment disparue et le confondre pour ce qu’il semble être : un imposteur qui a trahi les mémoires de son aïeule, artiste photographe connue sous le nom de Lorcé. Originaire de Vannes dans le Morbihan, André Allenec est un ancien résistant, devenu membre des forces alliées et parachuté en juin 44 avec son unité en Bretagne. André Allenec a senti le besoin de transmettre son témoignage aux membres de sa famille, mais il est dans le doute. Il se demande si son passé saura trouver un écho dans leurs vies d’aujourd’hui.Pour se faire aider dans la rédaction de leurs mémoires, Lorcé et André ont chacun fait appel à Arnaud Wallez, un jeune professeur de français également écrivain biographe. Arnaud a une sœur, Mathilde.

À la suite du décès accidentel de leurs parents, Arnaud et Mathilde sont les héritiers d’un groupe hôtelier fondé par leur grand-père. Le groupe possède trois hôtels sur la côte normande, à Deauville, Trouville et Honfleur. Mais Arnaud, accaparé par son activité d’écrivain biographe, laisse sa sœur gérer seule l’entreprise familiale, victime de tentatives de déstabilisation par un mystérieux concurrent.Ces trois histoires, a priori distinctes, se rejoignent pour tracer un chemin vers le même horizon, celui d’une mémoire transmise et partagée, une mémoire qui irrigue la vie de celles et ceux qui l’écoutent.

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