Jean-Pierre Arbon (H.74) : Les derniers jours de Harry Yuan

En cette rentrée littéraire, les Editions Au Diable Vauvert publient « Les derniers jours de Harry Yuan », de notre camarade (HEC74) Jean-Pierre Arbon (« Arbon » seulement pour son nom de plume).
Empressez-vous d’en faire commande et surtout de le lire !
L’intrigue s’organise autour des encore récentes mutations technologiques, dans l’édition, avec le livre numérique, et dans les transactions financières, avec les cryptomonnaies. Connaisseur, par ses activités professionnelles, des deux domaines, Arbon nous en révèle les faces cachées, les espoirs les plus secrets et les coups bas les plus tordus.
Tout y est : complicité et duplicité, franchise et mesquinerie, pouvoir et subordination, amour et haine, jalousie et amitié…. L’« histoire » est pleine de surprises, de rebondissements, de suspens…. tous les ingrédients d’un « thriller » dans le monde des affaires. L’auteur sait mener l’intrigue ! Le roman nous entraine au plus intime des relations entre les hommes et des passions qui les animent.
Ceux qui connaissent Jean-Pierre pourront être surpris par la présence de nombreux aspects autobiographiques. Se pose alors l’éternelle question : faut-il connaître l’auteur pour juger son œuvre ? On ne cesse de s’interroger sur le vrai et le faux de ce « roman ». En effet, si tout, dans ce roman, n’est pas la simple réalité, tout y est plausible. Et finalement qu’importe pour le lecteur, connaisseur ou pas de l’auteur, l’essentiel étant de prendre plaisir à la lecture.
Au-delà de l’histoire, il y a le style. L’écriture est fluide, la langue soignée, le vocabulaire choisi. La lecture de chaque paragraphe rend plus urgente celle du suivant. Les références littéraires ou plus généralement culturelles nourrissent (à l’occasion) le dialogue entre les protagonistes. Elles nous rappellent nos « humanités » parfois un peu oubliées ou nous révèlent des domaines moins fréquentés que l’on aborde avec curiosité. C’est un plaisir qui ne se boude pas.
Le roman se déroule sur tous les continents pour s’achever en Grèce, berceau de notre civilisation. Arbon excelle dans la mise en scène de ces paysages de rêve où les personnages sont à cœur nu, dans la sincérité des instants majeurs de l’existence. Sorte de voyage d’un Ulysse des temps modernes et toute la poésie dans laquelle baignent ces épopées mythiques.
Ne risque-t-on pas d’être (quelque peu) soupçonné de partialité en présentant l’œuvre d’un ami ? Les récompenses que ne manqueront pas de lui décerner les meilleurs jurys littéraires viendront balayer cette hypothèse et rendre plus évidente la qualité de ce premier roman de Jean-Pierre.
Ne vous privez pas de cette lecture, et adressez vos commentaires à Jean-Pierre qui y sera sensible.
Roland BEC, Délégué Promotion (H.74)

Published by La rédaction