Management d'interim : un choix stratégique de gouvernance

Depuis 2001, NIM Europe est un expert dans l’identification et la sélection de managers intérimaires les mieux adaptés aux défis opérationnels et aux besoins urgents des entreprises françaises et internationales. Stéphane Mellinger, PDG, nous éclaire sur ce marché en expansion.

« Nous qualifions des managers intérimaires très expérimentés qui n’ont pas peur de prendre des risques. »

En quoi consiste exactement le travail en management de transition ?

Stéphane Mellinger : Nous avons trois rôles : être en contact avec les entreprises et identifier leurs besoins, qualifier les managers de transition qui peuvent répondre à ces besoins et qui sont disponibles immédiatement, puis suivre la mission. Comme ils ont beaucoup d’expérience, ils peuvent prendre une mission dans un secteur qu’ils ne connaissent pas du tout. Une fois la mission terminée, le manager intérimaire quitte l’entreprise. Le management de transition en France représente environ 700 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pendant 10 ans, l’activité était axée sur la gestion de crise : fermetures de sites, restructurations d’entreprises, etc. Aujourd’hui, la gestion de crise ne représente que 10 % de nos missions.

Que faut-il pour être un manager intérimaire ?

S.M. : Tout le monde n’est pas fait pour ce métier. Il faut avoir une large expérience ainsi que la capacité de s’adapter à un contexte inconnu, de s’orienter rapidement et de prendre les décisions nécessaires pour avancer. Tout le monde n’aime pas prendre des risques, tout le monde n’aime pas décider. Il faut aussi être géographiquement mobile. Étant donné le niveau d’expérience qu’ils ont accumulé, la plupart des managers sont très expérimentés. L’âge moyen d’un manager intérimaire est d’environ 50-55 ans.

Y a-t-il un secteur qui nécessite particulièrement vos services ?

S.M. : Historiquement, le secteur industriel est le plus demandeur de missions de management de transition. C’est un secteur en évolution rapide et en constante évolution, et les usines sont touchées par les fluctuations des prix de l’énergie et les tensions sur la chaîne d’approvisionnement. Les missions industrielles représentent 55 % de nos missions. 40 % se situent dans le secteur des services : banques, assurances, fonds d’investissement, etc. Ensuite viennent les ONG et les secteurs public et parapublic. L’émergence du secteur médico-social – hôpitaux, maisons de retraite – dans notre domaine est assez récente. Chez NIM, nous avons désormais une pratique dédiée.

Que diriez-vous à un diplômé fraîchement diplômé d’HEC qui s’intéresse à votre domaine ?

S.M. : De nombreux managers intérimaires sont diplômés d’HEC, des personnes qui, à un moment donné, veulent prendre le contrôle de leur carrière, devenir plus autonomes. Nous sommes également intéressés par la création de vocations. Nous accueillons des stagiaires et de jeunes diplômés pour des opportunités internes en communication sur les médias sociaux ou pour rejoindre notre équipe de chercheurs, chargée de sourcer, d’identifier et de qualifier les managers intérimaires.