Gianmarco Monsellato, président de Deloitte France et Afrique francophone depuis 2021, est une figure emblématique du monde des affaires, alliant expertise stratégique et profond engagement pour la responsabilité sociétale des entreprises.

Né à Rome d’un père fonctionnaire et d’une mère institutrice italienne, il grandit à Pontoise, dans le Val-d’Oise, où il bénéficie d’une bourse pour mener à bien des études. Diplômé d’HEC Paris en 1990, Gianmarco Monsellato a su transformer un parcours modeste en une carrière exceptionnelle.

Il intègre Deloitte en début de carrière, initialement avec l’idée d’y passer seulement six mois pour rembourser son prêt étudiant. Mais son talent et sa vision le propulsent rapidement dans les rangs de l’entreprise. Membre du comité exécutif de Deloitte depuis 2006, il devient PDG de Deloitte France et Afrique francophone en 2021, une nomination qui couronne des années de leadership marqué par l’innovation, la rigueur et l’ambition.

L’une des étapes majeures de sa carrière est son engagement précoce pour la parité et l’égalité professionnelle. À la tête du cabinet d’avocats Taj, filiale de Deloitte, il est primé par l’ONU il y a une dizaine d’années pour son management exemplaire en faveur de l’égalité hommes-femmes. « À l’époque, je dirigeais un cabinet qui comptait 50 % de femmes parmi les effectifs, 50 % de femmes parmi les associés et 50 % de femmes parmi les dix plus grosses rémunérations », rappelle-t-il fièrement. Pionnier en la matière, Gianmarco Monsellato a toujours cherché à placer l’inclusion et la diversité au cœur de ses stratégies managériales.

En tant que président de Deloitte, il est également l’un des principaux défenseurs d’une vision élargie de la responsabilité des entreprises. L’entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2024 de la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est un exemple concret de son engagement pour un monde des affaires plus transparent et responsable. Cette directive impose aux entreprises opérant sur le marché européen un reporting extra-financier strict, incluant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Pour Gianmarco Monsellato, cette réglementation représente à la fois une opportunité et une nécessité. Dans une interview accordée aux Échos en 2021, il déclarait : « Il faut sortir du monde où le dirigeant vit caché dans son silo. » Il applaudit la décision de l’Europe d’instaurer une mesure extraterritoriale : « Cela va permettre à tout le monde de parler le même langage. Fini le greenwashing ! » Bien que cette réglementation génère des opportunités de conseil pour Deloitte, elle reflète surtout ses convictions profondes sur le rôle des entreprises dans la société et sur leur devoir de transparence.

Sous sa direction, Deloitte a renforcé son rôle de conseil auprès des entreprises pour les aider à se conformer aux exigences de la CSRD, mais aussi à intégrer ces normes comme un levier stratégique. Visionnaire et pragmatique, Gianmarco Monsellato voit dans ces transformations une chance unique pour les entreprises de contribuer activement à des enjeux planétaires comme la transition énergétique, la justice sociale et la lutte contre le changement climatique.

À 57 ans, ce dirigeant incarne une nouvelle génération de leaders d’entreprise, à la fois ancrés dans la réalité des affaires et porteurs d’une ambition sociétale. Entre sa trajectoire personnelle, marquée par un parcours méritocratique, et ses engagements professionnels, Gianmarco Monsellato reste fidèle à une devise implicite : conjuguer succès économique et progrès social.

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