Epargne salariale et culture d’entreprise – Management et Ressources humaines
Pour la première rencontre de l’année 2021 (organisée en présentiel, dans le respect des gestes barrières !), le Cercle des RH HEC recevait Sébastien Foret (H.07), cofondateur de Filib’. Ce 29 janvier, nous avons été particulièrement audacieux. En plein cœur de l’hiver, de la grisaille, du couvre-feu, des rumeurs de reconfinement et de la possible annulation de nos prochaines vacances, nous avons osé aborder le thème archi-glamour, fun et léger de… l’épargne salariale.Peut-être aurait-on dû peaufiner notre communication, car le nombre de participants fut inversement proportionnel à leur qualité. Toutefois, l’intervention magistrale de Sébastien Foret (H.07), cofondateur de la start-up Filib’, et les échanges à bâtons rompus avec les personnes présentes ont souligné la pertinence du sujet pour les dirigeants de la fonction RH. Ils ont également montré la valeur ajoutée de Filib’ dans le paysage de l’épargne salariale française. Le sujet nous paraissait d’actualité, car l’épargne salariale est sortie de la confidentialité des dispositifs destinés aux dirigeants et s’est largement démocratisée. Bon an mal an, les fondateurs de Filib’ – ancien cadre dirigeant de Price Minister, digital-natif rompu au B2B2C et ex-DG d’Aviva France – partent d’un constat : il y a un manque crucial d’éducation en France sur l’épargne entreprise. Cette expression désigne l’ensemble de l’épargne salariale et de l’épargne retraite. « Le niveau de connaissance parmi les actifs est inversement proportionnel à leur culture digitale », indique Sébastien Foret. Le sujet est souvent traité « à huis clos » entre la direction financière, la direction des ressources humaines et les établissements financiers.
Vers la transparence
Les salariés, eux, sont peu ou mal informés et ne sont pas autonomes pour faire des choix éclairés en fonction de leur situation particulière. La loi Pacte ajoute pourtant, depuis 2019, l’obligation pour l’employeur, auparavant tenu à une simple information, de prévoir des dispositifs « d’aide à la décision ». Le remède ? Proposer une téléconsultation financière indépendante à tous les salariés. Tel est le service de Filib’, qui permet de créer la connexion manquante entre les salariés et les dispositifs d’épargne mis en œuvre au sein de leur entreprise. En trente minutes, diagnostic et plan d’action permettent au collaborateur de se projeter de façon plus avertie et plus adaptée à son profil. D’une posture passive (« je reçois un courrier m’informant d’un montant de participation/intéressement… »), il devient proactif dans les choix d’allocation de son épargne.Le modèle économique proposé par Filib’ se fonde sur un coût annuel fixe par utilisateur (de l’ordre de 5 à 10 euros), afin de garantir l’impartialité du conseil ; la rémunération est ainsi indépendante du placement de tel ou tel produit.Le terrain de jeu est immense car 50 % de l’épargne financière d’un Français est constituée par son épargne entreprise. Être conseillé par un tiers de confiance sur ce sujet est un élément valorisant pour la marque employeur, et un facteur significatif de fidélisation des talents. Optimiser l’information des salariés sur leur épargne entreprise peut constituer l’un des leviers d’action de la politique RH. Et quoi de plus éthique et de plus responsable pour un employeur, en ces temps chahutés, que de donner des gages de création de valeur pour l’avenir de chacun(e) ?
Caroline Sommervogel (H.97)
Published by La rédaction