360 kilomètres, 6 jours, moins de 2 heures de sommeil par nuit. Dans Kilomètre 360, j’ai choisi de raconter une traversée extrême des Alpes suisses — mais surtout de mener une réflexion sur la résilience, l’adaptation et la prise de décision en incertitude. Un récit brut, entre corps, esprit et montagne.

360 kilomètres et 26 000 mètres. C’est la distance et le dénivelé que j’ai courus d’une seule traite à travers des dizaines de cols des Alpes suisses à la fin de l’été 2022. C’est l’équivalent de 9 marathons et 9 ascensions du mont Blanc d’affilée. Pour cette traversée, j’ai brûlé plus de 12 000 calories par jour — c’est 5 fois plus qu’une consommation normale. Cela m’a pris 140 heures non-stop — presque 6 jours — pendant lesquels j’ai dormi moins de 2 heures par jour.

Alors oui, il est possible de courir 360 kilomètres d’une traite. C’est possible, mais ce n’est pas sans conséquences. La plus évidente, c’est bien sûr l’extrême fatigue.
Quand on dort moins de 2 heures par jour pendant une semaine, il y a tout un tas de bizarreries qui s’opèrent sur le corps et l’esprit. Des troubles mémoriels — les souvenirs ne se fixent pas, ou très mal. Les facultés cognitives s’effondrent — la moindre tâche devient extrêmement difficile à accomplir : refaire son sac à dos, remplir ses gourdes, tout devient compliqué. Et surtout, une dissociation entre le corps et l’esprit. Littéralement, le corps et l’esprit se séparent — l’ultra-endurance est une façon de vivre le dualisme cartésien !

Dans le livre Kilomètre 360, publié aux éditions Guérin — la fameuse collection de livres rouges qui a publié tous les grands alpinistes —, je partage le récit de cette aventure aux frontières de ce que peuvent le corps et l’esprit.

Dans ce livre, je parle de montagnes, je parle de mers, je parle de randonnées, je parle de ski de randonnée, de kayak, de VTT. Je parle d’endurance, d’ultra-endurance. Seul. Ou en famille. J’explique comment ma femme et moi avons invité nos filles jumelles, Maya et Iseline, dans nos folles expéditions depuis leur plus jeune âge. J’explique comment, à moins de 10 ans, elles avaient déjà parcouru des centaines de kilomètres en ski de randonnée en autonomie pour traverser la Norvège arctique — au-delà du cercle polaire.
Dans le livre Kilomètre 360, je parle de notre expérience. De nos recettes, cumulées sur 20 ou 30 ans d’expérience.

Je parle de mon expérience. Et si je parle de moi, ce n’est pas parce que je détiens la vérité. Au contraire, c’est pour montrer que dans l’incertitude, la vérité est subjective. C’est pour inviter la lectrice et le lecteur à suivre ses propres pas et ainsi lui permettre de devenir la matière de sa propre exploration.

Si vous rêvez d’aventures et que vous ne savez pas par où commencer, Kilomètre 360 est pour vous. Si vous cherchez à comprendre comment décider dans l’incertitude, ce livre est pour vous. Si vous êtes passionné de trail ou de course en montagne, il est aussi pour vous.
Enfin, si vous voulez savoir comment préparer et boire une infusion de rat mort pour survivre dans le bush australien, Kilomètre 360 est définitivement pour vous !

Albert Meige (MBA.13)

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