Dirigée par le PDG Tom Vroemen (EMBA.22), l’expert en matériaux architecturés Tetmet a breveté une nouvelle technologie appelée Adaptive Spatial Lattice Manufacturing (ASLM). Grâce à un processus de fabrication impliquant un programme algorithmique intégré sur des bras robotiques à rayon laser, la start-up permet aux fabricants industriels de créer des structures dites « en treillis », et ce à grande échelle.

Ces structures, ressemblant à un maillage sont composées de tiges métalliques soudées entre elles par le rayon. Elles seraient ainsi 70 % plus légères que les pièces fabriquées, par exemple, à partir de feuilles métalliques. Le logiciel de machine learning développé par Tetmet peut être utilisé sur des équipements standard et intégré sur les chaînes d’outils des clients. Le protocole inclut également des mini-caméras qui alimentent le software en prise de vue, lui permettant d’opérer avec une grande précision et d’ajuster les paramètres comme l’optimisation thermique ou le filtrage des vibrations.

La technologie s’adapte au type de métal utilisé, principalement l’acier et l’aluminium. « Des métaux bruts, faciles à recycler et qui peuvent faire partie d’un modèle circulaire », déclare Tom Vroemen, précisant que cette solution éviterait aux industriels d’utiliser des polymères et autres composites rares et coûteux. Actuellement en phase de recherche et développement, la start-up envisage une approche sur mesure pour permettre à ses clients d’adopter leur technologie, que ce soit en commercialisant uniquement le logiciel ou en produisant des pièces en interne. « Nous consacrons 50 % de nos efforts à la mise en place d’une chaîne de valeur complète pour l’ASLM. » 

De la voiture au satellite 

Travaillant avec Safran sur de nouveaux pieds pour leurs sièges d’avion ou avec des clients comme Ariane, Tetmet fait actuellement tester ses échantillons dans les secteurs de l’aviation, de l’automobile et de l’aerospatial. La start-up a également signé un programme avec Stellantis pour concevoir les futures voitures du fabricant. « Nous prévoyons un CA de 4 millions d’euros pour 2025 », déclare Tom Vroemen. Des structures plus légères sur les pièces des satellites signifient également moins de carburant et d’argent – un point essentiel à l’heure où l’arsenal spatial de la France est en concurrence directe avec des géants du new space comme SpaceX. 

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