De gauche à droite : Xavier Niffle (M.05), associé en charge du Digital Audit et de l’Innovation, Yosuke Ko (H.23), auditeur junior, et Pierre Planchon (H.89), directeur de l’activité Audit de KPMG.

Diplômé HEC 89, je pilote l’activité audit de KPMG : 500 M€ de chiffre d’affaires et 3 200 talents. L’audit, en constante évolution, s’est adapté aux nouvelles attentes des parties prenantes, comme les enjeux de durabilité et l’intégration de l’IA. Selon moi, ces opportunités ne peuvent être exploitées sans une dimension humaine, essentielle à notre profession et aux valeurs que nous prônons, reflet de notre engagement en tant que cabinet à mission. HEC m’a préparé à relever ces défis, en mettant l’accent sur l’esprit entrepreneurial, la relation humaine et l’innovation.

72%* des grandes entreprises utilisent l’IA pour l’élaboration de l’information financière. Une révolution du métier d’auditeur qu’analysent Xavier Niffle (M.05), associé, et Yosuke Ko (H.23), auditeur junior, chez KPMG.

En quoi l’IA modifie-t-elle les enjeux et les attentes pour le métier ?

Xavier Niffle : L’intelligence artificielle est devenue une priorité pour les entreprises. D’ici trois ans, 99 % d’entre elles intégreront l’IA dans la production de leurs informations financières et extra-financières. C’est pourquoi leurs attentes envers leurs auditeurs évoluent. Elles recherchent à la fois une assurance quant à l’utilisation de l’IA dans la fonction finance et souhaitent que leurs audits tirent parti de la puissance de l’IA.

Yosuke Ko : Contrairement aux idées reçues, le travail d’un jeune auditeur n’est pas répétitif ; chaque année apporte de nouvelles opportunités, renforcée par la maturité digitale de KPMG. L’IA automatise certaines tâches, libérant du temps pour nous concentrer sur l’analyse des données pertinentes et la formulation de recommandations personnalisées pour nos clients.

Comment KPMG fait la différence en termes d’innovation technologique ?

X.N. : KPMG se distingue par l’intégration massive de l’IA dans ses audits, soutenue par nos partenariats technologiques. En collaboration avec Microsoft, nous avons intégré une IA générative dans notre plateforme d’audit KPMG Clara pour nous assister quotidiennement dans les procédures d’audit. Autre exemple, nous avons co-développé avec MindBridge un outil révolutionnaire de « transaction scoring » capable d’identifier les transactions présentant un comportement atypique. Nous nous démarquons également dans notre capacité à créer des solutions sur mesure pour nos clients français. Ces projets sont menés par notre communauté innovation, composée de 80 experts présents en France, au plus proche des besoins du métier.

Y.K. : Nous sommes formés et encouragés à collaborer pour jouer un rôle actif dans la transformation du métier et de notre carrière. KPMG propose des parcours mixtes croisant expertises en audit et en technologie. Nous avons aussi accès à un incubateur interne et divers programmes d’acculturation, comme Digital Audit Leaders qui vise à faire émerger les solutions de demain.

Est-on arrivé à un point où l’IA l’emporte sur l’humain ?

X.N. : Non, et la preuve en est que nous n’avons jamais autant recruté. Comme sur un voilier, la technologie nécessite un bon équipage pour naviguer. L’IA permet des analyses d’une profondeur inédite, mais ce sont nos talents qui tirent les conclusions et répondent aux enjeux spécifiques des clients.

Y.K. : L’audit reste avant tout une expérience humaine. Nous avons les compétences, les outils, les ressources et le temps nécessaires pour créer une vraie relation client.

Avez-vous un message à adresser à vos futurs collaborateurs ?

Y.K. : L’audit est une profession moderne où l’innovation est source de progrès et ouvre de nouvelles opportunités, même pour les plus jeunes d’entre nous. Je pense notamment à la création de solutions digitales dédiées aux audits ESG.

X.N. : No routine. Chaque jour apporte son lot de challenges et surtout de nouvelles rencontres. C’est un métier dynamique et intellectuellement stimulant, où les relations humaines occupent une place centrale. Et où les opportunités de mobilité internationale sont réelles.

* Étude menée par KPMG auprès de 1 800 entreprises.

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