De l’idée jusqu’à la réussite en passant par le business model, le chemin de l’entrepreneuriat est semé d’embûches. Pour comprendre et s’inspirer de ce qu’ont vécu les autres, HEC Stories a choisi d’échanger avec des acteurs du monde agité de la beauté où nos alumni font florès. Après Flore des Robert, la cofondatrice de La Bonne Brosse, Ning Li (H.06), le fondateur de Typology ou Sabrina Herlory (H.02), CEO d’Aroma-Zone, nous poursuivons cette série de Dos & Don’ts avec  Fleur Phelipeau (H09), fondatrice du groupe D-Lab Nutricosmetics. Avec plus de 200 produits rassemblés sous 3 entités, l’entrepreneure lance sa marque en 2012n devenant pionnière en nutricosmétique.

 

1. Définir son idée 

Il faut partir d’une thématique, voire d’une problématique et que l’idée soit large. Ensuite, on peut la transformer. Puis on la teste ! En parler autour de soi, c’est bien mais ces personnes ne sont pas forcément nos futurs consommateurs. De plus, il ne faut pas croire systématiquement les gens quand ils disent qu’ils vont acheter. L’acte d’achat est important, il faut que tout soit aligné.

 

2. Construire un business model

Encore ici, il faut être très concret et entrer dans le détail. J’ajouterais même qu’il faut qu’il soit un peu marrant : se demander comment on va révolutionner le secteur car ensuite, le réel nous rattrape vite. Dans le même temps, on peut aussi vouloir changer ou sauter une étape. Dans mon cas, ça pourrait être d’utiliser de la 3D générative ou remplacer certains intermédiaires par du Prompts ChatGPT. En d’autres termes, aller chercher un peu en avant.

 

3. Se servir des années campus 

Je me souviens avoir entendu que la supply chain était un métier hyper créatif ! Et effectivement, il y a beaucoup d’inventivité. Ça peut aller de la gestion des stocks aux composants pour créer le produit. La supply chain mobilise énormément d’inventivité.

4. Choisir entre partir seul(e) ou à plusieurs

Pour moi, ce fût seule. J’étais sûre de savoir ce que je voulais faire. À plusieurs, ça n’est pas évident de trouver des compromis, s’inscrire dans le temps ensemble. Et me concernant, le produit que j’avais envie de mettre est très lié à mon histoire, c’est quelque chose de très personnel. [Lorsqu’elle était enfant, son père a racheté la compagnie de Vichy qui gère les spa, l’eau minérale et les hôtels. Navigant entre Paris et la ville thermale, Fleur a passé une partie de sa jeunesse au spa Célestin, le jardin d’Eden des adeptes du bien-être, NDLR].

5. Gérer les échecs

J’aime bien les traiter tout de suite. J’analyse et je change quelque chose. Cela peut parfois être des échecs humains ou organisationnels. Il peut nous arriver de changer les organigrammes et de répartir différemment les missions.

 

6. Savoir quand opérer une phase d’accélération

Pour moi, c’est seulement quand on est prêt de tous les côtés. Il faut que tout soit stabilisé pour mettre en place quelque chose de très solide. Je ne fais pas de campagne avant d’être suffisamment structurée en interne, d’être sûre de pouvoir gérer les retombées et assouvir les pics de croissance. Sinon, ça ne sert à rien.

 

7. S’agrandir

Pour certains, ça peut passer par une collaboration. Pour nous, ça s’est fait avec Birdie, la petite sœur du groupe. D-Lab représente la philosophie de SPA Célestin, c’est un gage de qualité, rien ne doit bouger de ce référentiel précis. Avec Birdie, on a la place de s’exprimer sur la joie et la gourmandise.

Bonus: conseils aux jeunes entrepreneurs

Quand on sort d’HEC, normalement on est suffisamment dégourdi pour se lancer et on a le potentiel pour y arriver. Si je vais réussir à lever des fonds ? Ça n’est pas le sujet. Le plus important est bien de savoir ce que l’on veut et où l’on met son curseur de réussite. Veut-on faire avancer la science, les mentalités, ou mettre toutes les technologies en open source ? Il faut être aligné dès le début avec soi-même et tout sera beaucoup plus simple.

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